Début ce mercredi 19 avril de la session de sensibilisation sur l’hémophilie dans la ville de Mbujimayi. Plusieurs femmes ayant des nouveaux nés et des enfants de moins de 5 ans sont sensibilisés sur les méfaits et prévention contre cette maladie génétique et héréditaire à l’hôpital général de référence de Bonzola. Cette série de sensibilisation à été initié par L’unité Hemodrepa Mbujimayi pour une semaine dans le cadre de la journée mondiale de l’hémophilie célébrée le lundi 17 avril dernier.
« Depuis le lundi qui était la journée mondiale de l’hémophilie, nous avons consacré toute cette semaine à la sensibilisation contre cette maladie. Surtout chez les mamans qui amènent les enfants pour la pesée et la vaccination. Aujourd’hui, la sensibilisation était centrée sur le fait de faire connaître la maladie, chez les mamans qui ont les nouveaux nés et les nourrissons, pourquoi pas les enfants de moins de 5 ans. Qu’elles connaissent ce que c’est l’hémophilie, parce que c’est une réalité dans notre environnement », a fait savoir Docteur Benjamin Kabulo chef unité Hemodrepa Mbujimayi.
À en croire ce médecin pédiatre hématologue, l’idée de mettre en place un plan de sensibilisation sur l’hémophilie est partie d’un cas de décès d’un enfant après avoir souffert d’un syndrome hémorragique par manque de moyen pour diagnostiquer la maladie.
« Dans notre parcours, il y a 7 ans, nous avons eu un enfant de 10 ans qui a souffert d’un syndrome hémorragique, qui faisait une diathèse hémorragique, des saignements continus, et à chaque fois qu’on le piquait, il saignait. Il a eu même à développer des complications au niveau du genou qui était gonflé. Pendant ce temps là, on n’avait pas de moyens pour diagnostiquer pour confirmer l’hémophilie. C’est à cause du décès de cet enfant que nous avons eu à faire un plaidoyer auprès du professeur Tshilolo qui est notre professeur. Lui aussi à son tour avec son collègue professeur Jean Lambert GINI Ehungu, ils ont entamé les démarches pour que Novo Nordisk Hemophilia Foudation puisse nous doter d’un appareil qui nous permet de travailler », a-t-il expliqué.
De son côté, Docteur Alain Ngeleka Mutombo, médecin traitant au sein de l’unité homodrepa, précise que cette sensibilisation concerne plus les femmes étant donné qu’elle par restent longtemps avec les enfants.
« Pourquoi d’abord les femmes ? Parce que ce sont elles qui sont beaucoup plus avec les enfants, qui restent longtemps avec eux. Ce sont elles qui amènent les enfants à la vaccination. Elles peuvent mieux transmettre le message dans la communauté et en famille sur l’hémophilie. Et puis, elles ont été attentives à suivre le message que nous leur avons apporté », souligne ce médecin traitant qui a annoncé une autre séance de sensibilisation le vendredi 21 avril dans les écoles de la place.
Rappelons que depuis plus d’une année, plusieurs cas d’hémophiles sont dépistés et traités à Mbujimayi, Chef-lieu du Kasaï Oriental. La prise en charge de cette pathologie s’effectue grâce au partenariat signé entre la clinique MIBA, Novo Nordisk Hemophilia Foudation et les cliniques universitaires de Kinshasa, représenté en RDC par le Professeur Léon Tshilolo du centre de formation et d’appui (CEFA) Monkole, et son collègue du service Hématologie & Oncologie des Cliniques Universitaires de Kinshasa, le professeur Jean Lambert GINI Ehungu.
|Par Jonathan MADIKA