Inscrite dans l’agenda de cette session de mars à l’assemblée nationale, la controversée proposition de loi modifiant la loi sur la nationalité baptisée « de père et de mère » de Noël Tshiani continue de diviser les élus nationaux. Dans une tribune dénommée : « Ma vision de l’unité nationale contre une loi scélérate de discrimination », le député national, Delly Sessanga prend position contre cette proposition de loi Tshiani.
« La question de la nationalité est un de ces sujets qu’il faut manipuler avec beaucoup des précautions politiques et de dextérité juridique. Il s’agit d’une question dont il ne faut jamais oublier qu’elle fût au coeur des conflits qui ont émaillé l’histoire de notre pays. Le risque qu’en qu’encourt notre pays est d’être gouverné désormais sur la base du souvenir personnel des dirigeants de la majorité, de leurs caprices et fantaisies » déclare-t-il.
« En lieu et place de la mémoire collective du passé de nos institutions et de leurs racines, les dirigeants du régime actuel s’affranchissent des archives et ne regardent plus l’histoire que pour y puiser l’art de reconstituer les catastrophes du passé. En vue d’obtenir des satisfactions personnelles, ils transgressent les règles, patiemment construites pour la cohésion nationale et notre vouloir vivre ensemble au détriment de l’intérêt général et du sens du bien commun », a ajouté l’élu de Luiza.
Pour cet élu de Lwiza, la proposition de loi dite « de père et de mère » est une initiative aux apparences nationalistes, dont l’enjeu « purement électoraliste » est loin d’être national. Il s’agit, pour Delly Sessanga, d’une démarche d’un groupe privé, qui a ravalé les institutions et n’instrumentalise plus leurs dépouilles qu’aux fins inavouées de conservation de pourvoir par la restriction de l’espace public.
|Par Moïse TSHILENGI