Morcelé et loti de façon anarchique depuis deux semaines durant, le terrain Guest house Lusambo situé sur l’avenue Fatshi, dans la commune de la Kanshi, à Mbujimayi, fait l’objet de dispute entre les autochtones Bakuanga et la société minière de Bakuanga. Les deux parties en réclament la propriété.
Ce lundi 21 Janvier 2024, plusieur ouvriers travaillant sur les différents chantiers ouverts sur le site se sont vu refusés l’accès pour la poursuite des travaux de construction. L’ordre d’interdiction est venu de la justice qui a été saisie par les autorités de la MIBA, selon les personnes trouvées sur ce site.
« Nous sommes des ouvriers et maçons recrutés à gauche et à droite par ceux qui ont acheté les différentes parcelles ici. Nous sommes surpris que ce matin qu’on nous disent de ne pas accéder et construire car le terrain appartient à la MIBA et que cette dernière aurait saisie la justice. Nous n’avons aucun problème, nous sommes là et attendons le mot d’ordre », a relaté un maçon.
Un des acquéreur rencontré sur le lieu confirme que les autochtones, via leurs chefs coutumiers leur ont vendu les parcelles depuis quelques temps.
« C’est vraiment surprenant , personnellement, j’ai acheté un morceau de terre ici à 20 000$ des mains de propriétaires qui sont les autochtones via leurs chefs. Il nous ont rassuré qu’après avoir acheté il n’y aura aucun problème et nous pouvons nous rendre à la mairie pour l’obtention des documents parcellaires. Je vous dis qu’ici même, certaines autorités sont concernées par cette situation. Mais aujourd’hui nous nous sommes vus interdits de poursuivre avec la construction, comme quoi que le terrain appartient à la MIBA qui est allée en justice. J’ose croire que notre justice connais les chefs de Bakuanga, pourquoi ne pas les convoquer, au lieu de nous faire ça ? », s’est-il indigné.
Selon un cadre la société minière de Bakwanga qui s’est livré à la rédaction de Tambour matin sous anonymat, les actuels gestionnaires de l’entreprise sont déterminés à mettre fin à ces lotissements anarchiques.
|Par Ebedon KAYEMBE