Au cours du briefing média tenu mardi 6 février à Kinshasa, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement a répondu à la question sur l’éventualité de déclarer la guerre au Rwanda, comme l’avait menacé le Président de la République en campagne électorale. Patrick Muyaya a tenu à préciser que les conditions légales ne sont pas réunies pour le faire.
« Évidemment, le président de la République l’a dit. Nous sommes déjà en opération mais dans les conditions actuelles, une guerre ne peut pas être déclarée. Vous savez que nous sommes en phase d’installation de nouvelles institutions. Même si le président de la République le voulait, dans ces conditions, constitutionnellement, on ne sera pas en mesure de le faire », s’est-il exprimé.
Selon la constitution, pour déclarer la guerre à un autre pays, le président de la République doit obtenir l’approbation de deux chambres du parlement réunis en congrès. Cependant, l’assemblée nationale est en phase d’installation pour la nouvelle législature, les mandats des députés sont en cours de validation. De l’autre côté, l’élection des sénateurs n’a pas encore eu lieu. Ce qui rend la démarche impossible.
Il convient de rappeler que lors d’une émission de campagne électorale en décembre dernier, le Chef le l’État Félix Tshisekedi avait menacé de déclarer la guerre au Rwanda, « à la moindre escarmouche » d’une attaque des rebelles du M23 dans la ville de Goma, au Nord-Kivu. Mise en garde que la population ne cesse de lui rappeler ce dernier temps, depuis qu’une bombe larguée par ces terroristes est tombée dans la périphérie de la ville.
|Par Arsène MPUNGA