Saisie par la société minière de Bakwanga, la justice avait interdit toute construction sur le terrain Guest house Lusambo récemment lotis par les Bakwanga, à Mbujimayi. Mais c’était sans compter avec la détermination des autochtones qui ont vendu des parcelles sur ce site querellé, allant de e 15 000 à 20 000$.
Quelques jours seulement après cette mesure du parquet, les constructions ont repris. Les Bakwanga affiches une détermination à toute épreuve. Ils réclament à corps et à cri la propriété de cet espace pour lequel la MIBA détient un certificat d’enregistrement. Un chef traditionnel des Bakwanga pense d’ailleurs que le vrai problème ce sont les intérêts personnels des dirigeants actuels de la MIBA qui veulent voir clair dans l’affaire.
« Le problème est que tout celui qui vient à la tête de la MIBA veut voir clair dans le dossier de lotissement des espaces qui sont dans ce que vous appelez camp MIBA, alors que c’est notre terre et c’est nous qui avons le droit. Le document et la convention existent entre la MIBA et nous. Pour ne pas aller loin, l’un des éléments clés de la convention dit ceci: « Après cent ans d’exploitation de notre terre par la MIBA, il était convenu que l’on doit remblayer tout l’espace et que nous entant que autochtones et propriétaires devons reprendre notre terre », explique ce chef coutumier trouvé sur le site.
Les Bakwanga ne compte s’arrêter là. Forts de cette convention de l’époque coloniale, ils entendent poursuivre les lotissements jusqu’au polygone minier de la MIBA.
« Même le polygone sera loti car c’est ce que dit l’un des éléments clés de la convention. Face à cette situation, la justice ne peut que nous donner raison et c’est pourquoi tu vois les travaux ont repris. Je profite de l’occasion pour dire qu’aucun espace loti par nous ne sera récupéré par la MIBA », martèle ce chef traditionnel.
Pendant ce temps, les dirigeants de la MIBA multiplient les rencontres pour sauver ce qui reste de concessions de la société. Le président du conseil d’administration Charles Okoto a évoqué le sujet avec la gouverneure intérimaire du Kasaï-Oriental jeudi 25 janvier à Kinshasa.
|Par Ebedon KAYEMBE