Le Recteur de l’Université Officielle de Mbujimayi était face à la presse du Kasaï-Oriental ce mercredi 8 mai 2024 à son bureau de travail. Le professeur Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo est revenu sur la tension créé durant les dernières 48h par les étudiants non en règles avec les frais académiques.
Le recteur Cibaka a d’abord rappelé que les études dans les établissements universitaires publics de la RDC ne sont pas gratuites ou subventionnées par un quelconque système de bourses, sauf quelques exceptions. L’étudiant est appelé à payers les frais selon échéances fixées préalablement par l’autorité de tutelle.
« Et d’après la loi, les règlements qui nous régissent, les étudiants des promotions de recrutement, première année LMD et Licence ancienne, sont tenus de payer la totalité des frais de toute l’année à l’inscription. Tandis que les étudiants des promotions montantes, de deuxième année et troisième année LMD ainsi que les finalistes le paient en deux tranches, la première tranche au début du premier semestre, et la deuxième au début du second semestre. Mais compte tenu de la situation locale et des habitudes, les étudiants de promotion de recrutement ne sont pas obligés à payer la totalité au début de l’année, ils font comme les autres ils paient en deux tranches », a-t-il expliqué.
Face aux réclamations persistantes d’annulation des pénalités sur les frais payés en retard, le professeur Abbé Apollinaire Cibaka a tenu à préciser qu’il s’agit là « d’une mesure de coercition pour amener les étudiants à payer les frais à temps ». Ce système a été proposé par les étudiants eux-mêmes l’année passée pour permettre à l’université de fonctionner et de préfinancer les enseignements grâce aux prêts bancaires. Ces pénalités de 5% servent justement à payer une partie des intérêts exigés par les banques.
À ce jour, seuls 16% des étudiants régulièrement inscrits sont en ordre avec les frais académiques. Un taux tellement faible que le comité de gestion de l’UOM a décidé de réouvrir les guichets de paie et de reporter la session de prêt d’une semaine pour permettre aux retardataires de se mettre en ordre.
« Quand nous sommes arrivés à cette session d’examens, on s’est rendu compte que sur plus de 8.032 étudiants inscrits, jusqu’avant hier, il n’y a que 16% qui sont en ordre avec les frais académiques. Dans certains sites, les étudiants ont perturbé le déroulement normal des examens parce qu’ils exigeaient de pouvoir passer ces examens là. A la demande de la coordination des étudiants nous avons pris 3 décisions dont, la réouverture du guichet des inscriptions, les étudiants retardataires vont prendre leurs inscriptions jusqu’à Dimanche ; la suspension de la session, et elle reprend mardi 14 mai; et les étudiants fauteurs de troubles identifiés à l’aide des images sont entrain d’être auditionnés, car lorsqu’on casse à l’UOM, on sait qu’on paie », a martelé le recteur de l’UOM.
Par ailleurs, lors de ce point de presse, le professeur Cibaka a réitéré sa détermination d’améliorer davantage la qualité des enseignements dispensés à l’UOM. Il a promis de ne pas céder à une quelconque pression pour marcher sur les valeurs qu’il s’emploie à véhiculer depuis sa prise de fonction à la tête de cet établissement public.
| Par Crispin TSHISAMBU