Le recteur de l’Université officielle de Mbujimayi a tenu ce jeudi 13 juin en début de la soirée un point de presse en sa résidence privée. Face aux étudiants en sciences de l’information et de la communication de son université et la presse de Mbujimayi, ces échanges ont porté sur : « Les acquis et défis de l’université officielle de Mbujimayi ». Introduit par la professeure Espérance Bayidile, le professeur Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo a brossé de manière détaillée ses trois années passées à la tête de cette institution universitaire.
« …Trois ans c’est suffisant pour qu’un recteur puisse marquer une institution, imprimer sa marque spéciale. C’est une période spéciale d’autant plus qu’on est à la veille de la fin d’un mandat. Je considère que nous avons eu tout au long de ces trois années dix chantiers de travail. Ça été des domaines qui ont mobilisé tout le travail du comité de gestion. Ces domaines dans lesquels il y a les acquis ainsi que les défis à relever. Le premier domaine a été celui de finances de l’université. Nous avons assainis la gestion financière de l’université d’un côté en apurant toute la dette qu’on avait trouvé, qui était supérieure à 800.000$ au près des banques et d’autres institutions. Non seulement je vous informe que nous ne sommes pas endettés, mais l’université dispose des moyens de sa politique. Le deuxième chantier ça été l’acquisition et la sécurisation du patrimoine de l’université et le troisième chantier est l’assainissement et la prise en charge du personnel… », A-t-il laissé entendre.
Réagissant à une question lui posée par la presse concernant les propos du député national élu de l’équateur qualifiant le système LMD de « démoniaque et diabolique » , propos tenu lors de la cérémonie d’investiture du gouvernement Suminwa au palais du peuple le mardi 11 juin dernier, Le recteur de l’UOM a laissé entendre qu’il ne faut pas seulement qualifier de tous les maux le système LMD mais plutôt soigner les maladies de l’université congolaise.
« …Tout ce que je sais, l’université congolaise a des problèmes qu’il faut résoudre et ces problèmes, je les ai exposés dans ma conférence au colloque où j’ai parlé de sept péchés capitaux de l’université congolaise. Donc pour moi notre université est malade, l’université souffre des maux graves. Nous avons beaucoup de défis à relever, il n’est donc pas seulement question du système d’enseignement, du système de diplomation, mais c’est global il y a la question qu’est-ce que l’état fait pour l’université ? qu’est-ce-que nous les gestionnaires nous faisons à l’université ? Qu’est-ce que les professeurs font à l’université ? Qu’est-ce-que les étudiants font à l’université ? Qu’est-ce-que les administratifs font à l’université ? Qu’est-ce que la société fait de son université ? ça se complète… », a dit Abbé Apollinaire Cibaka.
Ce point de presse a été un cadre d’échange avec les étudiants en Sciences de l’information et de la communication sur les questions fondamentales de l’université officielle de Mbujimayi. Il s’est inscrit également dans la logique de relier la théorie apprise à la pratique. Le recteur de l’UOM réitère son engagement de faire de cette université une référence et invite son successeur à faire comme lui, ou plus que lui car il sera jugé en fonction de ce qu’aura fait son prédécesseur.
|Par Crispin TSHISAMBU.