La première édition du Festival International du Film du Grand Kasaï, FIFIKA, débute ce samedi 15 juillet et va aller jusqu’au samedi 22 juillet prochain. L’annonce a été faite ce jeudi par le coordonnateur de ce festival, lors d’un point de presse à Mbujimayi. Lionel Rodryck a fait savoir que cette activité va permettre de présenter le génie créateur de cette région du centre de la RDC en matière de production cinématographique.
« Nous avons créé ce concept pour exprimer que le cinéma existe au Kasaï. C’est un rendez-vous annuel qui va rassembler les amoureux du cinéma, les artistes de tout genre. Notre cadre, ce n’est pas seulement un cadre de projection des films, c’est un cadre où nous tenons aussi à donner les cours en organisant les ateliers et un cadre pour vendre l’image de cette chère ville de Mbujimayi, faire la promotion de notre culture parce-qu’il y’a les gens qui déforment notre culture, mais nous pouvons nous engager à travers le cinéma pour vendre notre culture. Nous avons les pays comme le Nigeria qui leur autonomie dépend aussi du cinéma. Aujourd’hui dans le monde nous avons Hollywood, Bollywood et Nollywood et pourquoi pas ici chez nous au Kasaï et au Congo », a-t-il déclaré.
Le FIFIKA sera également un moment de partage de connaissances entre les acteurs du secteur. L’organisation de ce festival vise aussi à booster la production des films dans la région du Grand Kasaï.
« Nous faisons aussi la promotion de ce métier du cinéma car il nous aide à passer le message des enseignements. C’est pourquoi nous avons créé ce cadre pour que chaque année, nous puissions avoir les gens très bien formés. Nous allons organiser les ateliers dans l’écriture, montage et réalisation et aussi d’acteurs. À travers notre plateforme, nous créons des acteurs, scénaristes qui feront en sorte que demain nous puissions avoir les produits qui viennent d’ici car la personne qui peut raconter notre histoire, c’est nous même », a poursuivi Lionel Rodryck.
Il faut noter qu’au grand Kasaï, le cinéma est encore à l’état embryonnaire. L’absence d’une véritable industrie et des structures de production empêchent les nombreux talents que regorgent la région d’émerger. Le FIFIKA se présente comme une opportunité à saisir par les amateurs du 7e art. Cette première édition du festival se tient autour du thème central : « Le cinéma comme moteur de développement et outil efficace de cohésion nationale ».
|Par Justin KANKONDE