L’Association congolaise pour l’accès à la justice, ACAJ dénonce la réforme qui s’annonce à l’assemblée nationale, de la loi sur la électorale en ses dispositions relatives aux conditions d’éligibilité à la présidence de la République et aux postes dits de souveraineté. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 24 mars 2023, cette organisation craint sérieusement que cette réforme ne remette en cause la fragile unité nationale maintes fois mise à l’épreuve par des frustrations réelles ou supposées.
« Il appert clairement qu’une réforme ayant pour finalité de percuter les acquis démocratiques risqueraient d’engendrer des frustrations et des violences éventuelles dont la RDC n’a point besoin. Des exemples inspirés par plusieurs pays du monde démontrent que certains de leurs leaders, issus de l’immigration, naturalisés ou ayant acquis la nationalité du pays hôte par l’un de leurs parents, ont servi leurs États avec dévouement et patriotisme. L’ACAJ juge inopportun d’accorder le primat à cette réforme au regard des acquis intangibles résultant des cycles électoraux de 2006, 2011 et 2018 », note l’ACAJ.
Le coordonnateur de l’ACAJ, Georges Kapiamba appelle les députés à concentrer leurs efforts sur la restauration de la paix notamment dans les provinces de l’Ituri, Nord-Kivu et Maï-Ndombe. Il les invite à s’impliquer dans la lutte contre le détournement des deniers publics, l’amélioration du bien-être collectif ainsi qu’aux préparatifs de l’organisation du cycle électoral de 2023. L’ACAJ appelle tous les députés à rejeter cette proposition de loi.
|Par Moïse TSHILENGI