À quelques mois de la fin de son premier mandat, le Président de la République Félix Tshisekedi a fait une unième mise au point sur les résultats de l’élection présidentielle de décembre 2018. Interrogé sur le sujet lors d’un déjeuner de presse ce mardi 19 septembre 2023 aux États-Unis d’Amérique, le chef de l’État congolais a rappelé qu’il avait gagné les élections et il n’a jamais passé un quelconque arrangement avec Joseph Kabila.
« Il n’y a jamais eu d’arrangement entre le vainqueur de ces élections qui est face à vous et son prédécesseur, je veux dire d’arrangement frauduleux », a lancé Félix Tshisekedi à l’assistance des journalistes.
Dans son développement, le président congolais est revenu sur les contacts pris avec le FCC au lendemain de ces élections pour la formation de la coalition gouvernementale et non pour passer un accord autour des résultats de la présidentielle. Il a dit avoir été appelé par Raymond Tshibanda, le ministre des affaires étrangères de l’époque, puis Néhémie Mwilanyi, alors directeur de cabinet du président sortant.
« [Raymond Tshibanda], C’est le premier qui m’avais contacté, après la publication des résultats des élections. Nous nous sommes vus et je lui ai dit : « cher grand frère, si vous m’avez appelé ici pour trouver un arrangement afin que je devienne le premier ministre de votre candidat, c’est-à-dire Emmanuel Shadary, c’est niet, parce que moi j’ai gagné les élections, je le sais, j’ai les résultats, je n’entrerai pas dans ce scénario », a expliqué le chef de l’État congolais.
Pour Félix Tshisekedi, « ceux qui parlent de fraude doivent vous en apporter la preuve et vous dire qui est responsable de cette fraude ».
Des propos qui sonnent comme une dernière fixation de l’opinion autour d’un sujet qui a fait polémique tout au long de son mandat. Ses détracteurs l’accusent toujours de n’avoir pas gagné en 2018 et d’avoir passé un accord secret avec Joseph Kabila pour être proclamé Président de la République. La dernière sortie médiatique de l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa, aujourd’hui en exil volontaire, sont venus mettre de l’huile au feu.
|Par Arsène MPUNGA