La Commission électorale nationale indépendante, CENI balaye du revers de la main les accusations de la coalition Lamuka sur le processus électoral. Dans une mise au point, le deuxième vice-président de la centrale électorale, Didi Manara note avec regret et déception que les sorties médiatiques de Lamuka visent à discréditer le processus électoral en cours tel que conduit et organisé par la CENI.
Au sujet de la publication des données provisoires de la révision du fichier électoral par circonscription et par province, la CENI indique qu’elle procède actuellement au toilettage du fichier électoral par l’adjudication qui porte sur le traitement des données collectées dans l’aire opérationnelle 1 ainsi que ceux qui sont en cours dans l’AO2 et l’AO3.
« La CENI profite de cette occasion pour rassurer toutes les parties prenantes qu’à la suite de l’étape du dedoublonnage, elle va consolider les données systématiquement vérifiées pour produire un fichier électoral fiable, inclusif, exhaustif et répondant au principe de l’unicité de l’électeur. A ce stade, la publication du nombre d’électeurs enrôlés par circonscription et par province est prématurée », indique la CENI.
S’agissant du tableau comparatif des centres d’inscription, des enrôlés et sièges à pouvoir, la centrale électorale indique que l’analyse comparative de Lamuka est erronée et en même temps prématurée, car la consolidation du fichier électoral n’étant pas encore achevée sur l’ensemble du territoire national.
« La CENI fait observer que dans les tableaux comparatifs des nombres d’enrôlés et des sièges présentés par Lamuka est une extrapolation dangereuse car il inclut dans ses conclusions des références aux provinces du Grand Kasaï qui, dans leur globalité, font partie de la deuxième aire opérationnelle. Le critère utilisé par Lamuka pour la répartition des sièges est d’autant plus illogique que même les chiffres évoqués notamment sur le nombre d’enrôlés dans la province du Kasaï est imaginaire », note la CENI.
Enfin, sur l’enrôlement des étrangers, la CENI rappelle que Lamuka aurait dû se saisir de tous ses prétendus cas d’enrôlement des étrangers et les dénoncer auprès du Président du centre d’inscription concerné du fait que la loi confère à toute personne le droit de contester l’enrôlement d’un requérant inscrit sur la liste électorale. Ne pas le faire constitue pour la CENI une complicité.
La CENI rappelle qu’elle est engagée résolument à organiser des élections libres, crédibles transparentes, inclusives et apaisées. Et cela dans les délais constitutionnels tels que prévus dans le calendrier électoral.
|Par Moïse TSHILENGI