Plusieurs cadres de la fonction publique au Kasaï-Oriental ont été rétrogradés bien que disposant des arrêtés portant de promotion. C’est la conséquence du contrôle biométrique des agents de carrière qui a eu lieu il y a quelques semaines à Mbuji-mayi, lchef-lieu du Kasaï-Oriental. Pour le rapporteur de l’intersyndicale de la fonction publique, cette situation est à la base d’une tension sociale qui s’observe dans plusieurs divisions.
« Nous demandons de revoir nos cas spécifiquement de ceux qui sont concernés par l’arrêté 035 et 036 parce que nous touchons sous un grade supérieur par rapport au grade maintenu sur la carte qu’on nous a donné. Il y a de risque qu’après le contrôle d’identification , on puisse se retrouver à un grade inférieur par rapport au grade actuel que nous avons or il y a parmi nous ceux qui ont déjà fait 20, 25 ou 30 ans de service et vous les voyez avec un grade de celui qui vient de débuter », a déclaré Émile Mulamba.
Le rapporteur de l’intersyndicale de la fonction publique au Kasaï-Oriental sollicite l’implication du ministre de la fonction publique pour réparer cette injustice.
« Alors nous demandons au vice premier ministre et ministre de la fonction publique de revoir nos cas spécifiquement et qu’on puisse retourner nos grades de promotion parce que nous avons nos actes de promotion dûment signés par son prédécesseur et c’est reconnu par tous et c’était pour toute la République mais ces grades ne figurent pas sur les cartes biometriques qu’on nous a donné », a-t-il indiqué.
Il convient de rappeler qu’une équipe d’experts du ministère de la fonction publique a séjourné au Kasaï-Oriental en début d’année dans le cadre du contrôle biométrique visant l’assainissement de l’administration publique. Ce contrôle a permis la maitrise des effectifs réels des agents et fonctionnaires œuvrant dans la situation régulière et des effectifs dont les salaires sont détournés.
|Par Moïse TSHILENGI