Sur un plateau de télévision samedi dernier, quelques heures après la marche de l’opposition, les députés Mike Mukebayi et Daniel Safu s’en étaient pris violemment aux Luba. Dans des mots d’une violence extrême, teintés de manaces de mort et d’appel à la guerre civile à peine voilé, ces cadres de Ensemble pour la République ont accusé les Luba de perpétrer toutes formes d’abus depuis l’avènement au pouvoir de Félix Tshisekedi.
Des propos qui ne passent pas dans l’opinion et qui énervent plus d’une personne. Le député national élu de Mbujimayi, Alphonse Ngoyi Kasanji, dénonce une haine gratuite contre les Luba et appelle à des poursuites judiciaires à l’encontre de ces parlementaires.
« Bien que je condamne vraiment la répression exercée sur certains marchants de l’opposition samedi dernier, mais il est inacceptable que les propos tribaux indexant une tribu de ce pays soient tenus par ces deux députés ( Nsafu et Mukebayi). Ils doivent en répondre devant la justice. Il eut fallu laisser à la justice d’en interpeller les auteurs qui sont de surcroît visibles, qu’indexer tout un peuple Muluba innocent . D’où vous vient tout le temps cette haine? », s’interroge le député de l’Union sacrée.
Selon certaines sources, le député provincial de Kinshasa Mike Mukebayi aurait été arrêté Dimanche dans la soirée par les services de sécurité. Ses proches parle d’un enlèvement vers une destination inconnue. D’autres sources affirment qu’il aurait été acheminé au parquet judiciaire pour être entendu sur certaines de ses allégations.
Notons que Mike Mukebayi et Daniel Safu ne sont pas à leur premier forfait. Les deux députés sont connus pour leurs propos récurents d’appel à la violence et de stigmatisation contre les Luba depuis l’alternance de 2019. Ces déclarations sont tenues souvent sur les plateaux de télévision et dans des émissions organisées par des « journalistes » qui se présentent comme « leurs amis » et qui sont connus comme proches de Moïse Katumbi, président de Ensemble pour la République.
|Par Arsène MPUNGA