Le Président de Ensemble pour la République, Moïse Katumbi s’est adressé à la population congolaise, à l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance de la RDC. À travers un communiqué, l’opposant politique est revenu sur la marche actuelle du pays. Il a décrit une situation on ne peut plus chaotique caractérisé notamment par l’insécurité à l’Est et aujourd’hui aux portes de Kinshasa.
Moïse Katumbi a, ensuite, déploré la gouvernance défaillante de l’État et de ses ressources qui expose la grande majorité de la population congolaise à la faim, la misère et la détresse. L’ancien gouverneur affirme que « l’abandon assumé de l’État de droit et la confiscation des libertés au nom de la sécurité du pays est une régression catastrophique ».
Dans cette optique, et alors que le pays se dirige vers des élections générales en décembre, Moïse Katumbi appelle les dirigeants à faire preuve de raison et de sagesse et à garantir la liberté d’expression à tous les congolais.
« Rien ne justifie que les opposants politiques, les activistes de la société civile, les journalistes, les avocats soient tabassés, arrêtés et jetés en prison. Salomon Kalonda, Mike Mukebayi, Franck Diongo, Jean-Marc Kabund, et tant d’autres doivent être libres. Les menaces et les insultes contre les autorités religieuses, les chefs de file de l’opposition, les défenseurs des droits de l’homme doivent cesser. Le recours à des milices politiques ne concourt pas à l’apaisement du climat politique. Nous sommes et restons des adversaires et pas des ennemis, car il y a une vie après la politique », interpelle le président de Ensemble pour la République.
Et d’ajouter :
« À 6 mois des élections, il n’appartient pas à la CENI ni à quiconque de défaire une œuvre collective entamée le 30 juin 1960 par les pères de l’indépendance et au nom de laquelle tant de compatriotes ont laissé leur vie. C’est la raison pour laquelle nous exigeons la transparence dans l’organisation des prochaines élections. Rien ni personne ne pourra empêcher le peuple congolais délire librement le 20 décembre prochain ses représentants ainsi que leur président. C’est à lui et à lui seul que revient le pouvoir de choisir librement ses dirigeants ».
Rappelons que Moïse Katumbi et Ensemble pour la République reste en course pour les prochaines élections, contrairement à Martin Fayulu qui a boycotté le processus.
|Par Justin KANKONDE