Dans un arrêté pris le mardi 4 juillet, le gouverneur du Kasaï-Oriental Patrick Mathias Kabeya Matshi Abidi nomme Gédéon Kabamba Miteo au poste de conseiller en communication. Celui qui était jusqu’ici Coordonnateur de la cellule de communication est remplacé à ce poste par un de ses collaborateurs, Elysée Kazadi.
Licencié en journalisme de l’Université de Mbujimayi, Gédéon Kabamba coordonne la communication au gouvernorat du Kasaï-Oriental depuis près de 4 ans. Les gouverneurs passent, mais grâce à son savoir-faire, sa discrétion et son efficacité, le jeune communicant résiste aux différents remaniements de cabinets des autorités provinciales qui se sont succédées depuis 2019. On lui crédite plusieurs innovations pour améliorer l’image de marque de son patron, dans un environnement où il est souvent difficile de tenir sur le long terme.
La voix et désormais le visage de la communication du Gouverneur
Dans son rôle de coordonnateur de la cellule de communication du gouverneur de province, Gédéon Kabamba a prêté sa voix à plusieurs reprises pour rendre les reportages sur les activités de son chef. Il est souvent apparu également dans des micros programmes et des magazines sur site, rendant compte avec perspicacité des accomplissements de l’autorité provinciale.
C’est grâce à cette « humanisation » de la communication que l’action du Gouverneur Mathias Kabeya reçoit davantage l’adhésion populaire, tant sa vision et ses réalisations sont mieux expliquées aux citoyens, comme estiment plusieurs observateurs au Kasaï-Oriental. La mise à contribution de la presse nationale et locale, ainsi que des médias sociaux ; la création des réseaux de communicateurs, sont des axes qui ont permis d’atteindre ces résultats.
Et désormais, Gédéon Kabamba quitte de la supervision de l’implémentation de la politique de communication du Chef de l’exécutif provincial vers un poste beaucoup plus exigeant, celui de la conception. Comme conseiller en communication, il va s’occuper de la mise en place de la stratégie globale de communication du Gouverneur et s’assurer que l’opérationnalisation tienne compte des objectifs escomptés. Une mission dont la complexité va s’étendre avec les échéances électorales qui arrivent, où il va falloir défendre le bilan du gouverneur et du chef de l’État face à un peuple exigeant et à une adversité farouche sur terrain.
Une relation avec la presse à peaufiner
« Nous n’avons pas l’habitude de chasser les journalistes », se défend Gédéon Kabamba, récemment indexé dans un article de presse comme ayant ordonné à la sécurité de « brutaliser » un reporter dans l’enceinte du Gouvernorat. Mais ce n’est pas la première accusation du genre dirigée contre le conseiller en communication du Gouverneur, même si elles très rares. Dans le cadre de ses récentes attributions, Gédéon Kabamba Miteo a parfois fait face à l’incompréhension de certains opérateurs médiatiques qui s’opposent aux règles établies pour une communication optimale autour des activités du Gouverneur.
« Nous ne savons pas laisser tout le monde accéder à l’endroit où se trouver l’autorité. Et nous avons une ligne de conduite bien définie. Nous donnons à tout le monde les images, qu’elles soient animées ou fixes pour qu’ils aillent travailler. Mais nous trouvons inapproprié que quelqu’un vienne avec sa logique et l’impose à la place des règles déjà définies entre ceux qui gèrent l’image de l’autorité et sa sécurité. Le fait de porter un appareil ou une caméra ne fait pas de vous un photographe ou un caméraman », martèle-t-il dans une interview accordée à Tambour deux jours avant sa promotion aux fonctions de conseiller en communication.
Gédéon réitère sa disponibilité de peaufiner sa relation professionnelle avec la presse tant au niveau local que national. « Les journalistes sont nos partenaires, ils relaient les éléments de l’autorité », conclut-il, en rappelant que « Nous n’avons rien à voir avec les querelles personnelles, nous en tenons au règles et principes, nous c’est le travail ».
|La Rédaction