La crise politique entre le gouverneur du Kasaï oriental et l’assemblée provinciale est loin d’être terminée. Au lendemain de sa mise en accusation par l’organe délibérant qui exige sa démission, Patrick Mathias Kabeya rejette en bloc les accusations portées contre sa personne et fustige cet acte politique qui n’a rien du droit.
Dans une mise au point faite ce mardi 25 juillet par son porte-parole, le gouverneur du Kasaï oriental relève plusieurs irrégularités qui ont entaché cette procédure enclenchée par les députés. À l’en croire, la décision de l’assemblée provinciale participe à un plan de déstabilisation de la province savamment monté par des officines politiques.
« Cet acte de déferer le gouverneur Mathias devant la justice est un acte odieux d’une haute trahison de la province délibérément ordonné et exécuté par les ennemis de la province à travers l’assemblée provinciale, le bouc émissaire. Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, Chef de l’état, exprime chaque fois qu’il en a l’occasion, sa peine et sa désolation de l’instabilité institutionnelle dans des provinces qui n’a rien à voir ni avec le développement de ces provinces ni les intérêts de leurs populations », déclare André Rosier Kasonga, porte-parole du chef de l’exécutif provincial.
Et de poursuivre :
« L’on tente de nouveau à raffermir l’instabilité institutionnelle dans la province du Kasaï oriental à quelques mois de la tenue des élections générales de décembre prochain, sans tenir compte des enjeux. La population doit certainement se poser la question sur cette démarche : est-ce pour satisfaire les intérêts égoïstes des individus ou par souci du développement de la province du Kasaï oriental ».
Le porte-parole du gouverneur du Kasaï oriental appelle la population à la vigilance. « L’heure n’est ni au tiraillement ni à la distraction », indique-t-il. Visiblement, Patrick Mathias Kabeya ne va pas déposer sa démission comme l’espéraient les députés et ses détracteurs, il invite par contre le Président de la République à arbitrer ce conflit.
« C’est ici l’occasion de vous informer que nous appelons à l’arbitrage du Chef de l’état, garant attitré du bon fonctionnement des institutions pour qu’il sauve cette province du Kasaï oriental qui est tirée vers le bas par le sceptre de la haine par un club des faussoyeurs des institutions et des populations », conclut André Rosier Kasonga.
Rappelons que les députés provinciaux ont mis en accusation le gouverneur de province notamment pour outrage et mauvaise gestion. Leur démarche est soutenue par la fédération de l’UDPS Mbujimayi.
|Par Arsène MPUNGA