Dans sa « chronique d’une fraude électorale » préparée en sept épisodes, le Président du parti politique ECiDé, Martin Fayulu, a déploré ce jeudi 3 août 2023 les pratiques utilisées par le chef de l’État Félix Tshisekedi pour s’éterniser au pouvoir. Il a cité entre autres « l’Illusion de la normalité, l’entretien de l’insécurité et des milices privées (Wewas) et la propagation de la peur au sein de la société » comme premier épisode.
Ce leader de l’opposition accuse Félix Tshisekedi de payer ces milices privés payées comme agents de renseignements de l’Etat pour semer la pagaille dans le pays.
« Pendant près de cinq ans, le pouvoir de M. Tshisekedi s’est distingué par une espèce d’illusion de la normalité : L’idée qu’en dehors de la partie Est de notre pays, tout va bien et les institutions de la république fonctionnent normalement. Il y a cependant quelques « voyous », haineux et tribalistes qui refusent de voir les progrès en cours. Ce qui est malheureux, c’est que les Congolais voient bien que rien ne va dans le pays, mais nous sommes distraits par des futilités et nous préférons faire semblant, nous fermons les yeux face à l’insécurité généralisée dans le pays, face aux violences diverses des millices privées entretenues par le pouvoir en place qui sément la terreur sur les routes de Kinshasa, s’arment de machettes et perturbent dans l’impunité totale toutes les manifestations de l’opposition et de la résistance », a-t-il déclaré.
« Ces milices privées se positionnent devant les résidences des tous les acteurs politiques et sont payées comme agents de renseignements de l’Etat. Elles travaillent en intelligence avec la police et ont pour mission de distiller et d’entretenir la peur dans la société. Elles sont équipées pour cela et sont prêtes à mater toute expression populaire de victoire ou de contestation électorale qui ne leur serait pas favorable », poursuit celui qui se revendique toujours comme vainqueur de la présidentielle de 2018.
Martin Fayulu a par ailleurs déploré six autres épisodes qui justifie une fraude électorale préméditée notamment : « la nomination des juges de la Cour constitutionnelle, l’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’ituri, avec restriction des libertés fondamentales, Adoption de la proposition de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, la création de l’Union Sacrée de la Nation, l’adoption de loi électorale consacrant le vote semi-électronique et n’acceptant pas la proclamation des résultats bureau par bureau et enfin l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs comme moyen de créer des électeurs fictifs qu’on utilisera pour gonfler les votes en faveur de Monsieur Tshisekedi et les membres de l’Union sacrée de la nation ».
Notons que Martin Fayulu conditionne sa participation aux prochaines élections par « un audit externe sérieux » du fichier électoral par un cabinet international. Ce qui est impossible a été cette étape, a répondu le président dea CENI.
|Par Justin KANKONDE