C’était l’une des recommandations de la dernière session extraordinaire de l’assemblée provinciale du Kasaï-Oriental : la suppression de la taxe conventionnelle de reconstruction, dite « Jeton ». Et c’est fait, la gouverneure intérimaire, Julie Kalenga Kabongo vient de prendre une décision pour mettre fin à la perception de cette taxe par les services de la direction provinciale des recettes.
L’autorité provinciale intérimaire justifie sa décision par le fait que cette taxe n’était pas reprise dans la nomenclature en vigueur.
« Depuis un certain temps, le terme « jeton » est utilisé dans le langage des Agents Publics et même des contribuables appelés « Motocyclistes », alors que ce terme n’est établi par aucune loi, aucun édit. Voilà pourquoi, j’ai décidé de la suppression de cette pratique à tous les niveaux, c’est-à-dire : Province, Mairie, Commune, Chefferie, Secteur. J’ordonne à cet effet, tous les services concernés de mobiliser les recettes et d’atteindre, voire dépasser les assignations, en respectant les procédures et les compétences au niveau de chaque entité :Le bon travail sera récompensé. Le mauvais rendement sera sanctionné« , fait savoir la gouverneur a.i, sur des propos relayés par sa cellule de communication.
En outre, Julie Kalenga Kabongo appelle la population du Kasaï-Oriental à la culture fiscale pour doter le gouvernement provincial des moyens de sa politique et relever les défis de développement de la province.
« Notre Province du Kasaï Oriental a plusieurs défis à relever pour son développement intégral. Nous devons nous mobiliser tous comme un seul homme, pour surmonter les embuches. En effet, nous avons tous l’obligation de nous acquitter de nos obligations fiscales, pour donner au Gouvernement Provincial, les moyens de sa politique. La contribution aux charges publiques constitue donc un devoir pour toute personne vivant dans notre Province », poursuit-elle.
Rappelons que la taxe « Jeton » avait été instituée par le gouverneur mis en accusation, Patrick Mathias Kabeya. L’ancien ministre de transport, Yves Muamba Kadima s’y était opposé farouchement et a été éjecté du gouvernement pour cela. La taxe était perçue auprès des conducteurs de moto-taxis, d’abord à 1500fc le jour, puis réduite à 1000FC.
|Par Arsène MPUNGA