La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a rendu son verdict dans les contentieux électoraux des législatives nationales, en déclarant recevables et fondés 43 dossiers de contestation des résultats provisoires des scrutins de décembre 2023. Ces requêtes représentaient une minorité parmi les 1 123 requêtes déposées devant la Cour, mais elles ont conduit à des changements significatifs dans la composition de l’assemblée nationale.
L’Union pour la démocratie et le progrès social UDPS réalise une percée spectaculaire. Le parti du chef de l’État Félix Tshisekedi gagne au moins 10 sièges supplémentaires au terme de ces contentieux, ce qui ramène son total à environ 80 députés nationaux. Par contre , l’AFDC-A de Modeste Bahati est le grand perdant de ce verdict. Le regroupement politique perd au moins 5 sièges. L’UNC de Vital Kamerhe et Ensemble de Moïse Katumbi font du surplace. Les deux regroupements gagnent entre deux et 3 sièges chacun.
Parmi les députés qui ont perdu leur siège figure Serge Bahati , actuel rapporteur du bureau d’âge de l’assemblée nationale. Il rest remplacé à Kabare par l’ancien ministre de l’environnement Claude Nyamugabo. Un autre membre de ce bureau, en la personne de Âgée Matembo Toto Moïse, est aussi invalidé.
Par contre, la ministre du portefeuille Kayinda Maina Adele, est proclamée définitivement élue députée nationale. C’est également le cas de José Mpanda, ministre de l’agriculture, Sammy Badibanga Ntinta, ancien premier ministre et Maurice Tshikuya, ancien directeur général de l’INPP.
Ces changements reflètent les enjeux et les tensions qui ont entouré les élections de décembre 2023 en RDC, et soulignent l’importance des processus de vérification et de contestation des résultats électoraux. Les décisions de la Cour constitutionnelle ont été prises après des audiences tenues à Kinshasa, et elles ont des implications directes sur la représentation politique du pays.
|Par Justin KANKONDE