Le débat sur la modification ou le changement de la constitution continue de secouer le milieu politique congolais. Face à l’hostilité de l’opposition qui dénonce une manœuvre du régime de Félix Tshisekedi pour s’éterniser au pouvoir, Bavon Mbuyi Mukuna, député provincial honoraire du Kasaï-Oriental fait savoir qu’il est temsp de faire de la RDC un véritable Etat, à travers une nouvelle constitution.
Pour ce cadre de l’UDPS, la loi fondamentale de 2006, voté par référendum initiée « par des personnes sans aucune légitimité », renferme des dispositions qui dépouillent le pays de toute sa souveraineté et expose le pays à la partition.
« La constitution du 18 février 2006 n’est pas bonne, elle nous expose à la prédation et la partition de notre pays, elle fait de nous un non Etat… Je peut citer sélectivement quelques dispositions comme l’article 217, l’article 9, l’article 51… Si je dois revenir à l’article 2017, aucun état au monde ne peut accepter dans sa constitution, une disposition qui stipule qu’en cas d’une agression ou un problème quelconque, ils peuvent céder une partie de leur état pour privilégier l’intérêt régional ou continental… », argumente cet acteur politique.
Bavon Mbuyi ne craint pas la menace du chaos agitée par l’opposition, particulièrement Lamuku et Ecidé, en cas de changement de constitution. À l’en croire, Félix Tshisekedi, réélu avec plus de 73% aux dernières élections présidentielles, a le soutien du peuple et doit interroger celui-ci à travers un référendum constitutionnel.
« Les gens qui avaient appelés en 2005 au référendum n’avaient pas qualité parce qu’ils n’étaient pas élus. Aujourd’hui, l’homme qui est investi de ce pouvoir et de cette légitimité n’est que Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui est élu avec 73,54 %. C’est lui qui doit appeler le peuple congolais au référendum pour qu’on sache si oui ou non on doit changer cette constitution. Passer d’une République à une autre, cela ne pose aucun problème.. », soutient-il.
Pour ce député honoraire, mêmes les dispositions intangibles de l’actuelle constitution, telles que la durée et le nombre des mandats présidentiels, doivent être soumises à l’approbation du peuple. Il rappelle à l’opposition qu’elle perdra à coup sûr le rapport de force de la rue si elle opte pour cette voie, au regard de la légitimité populaire du pouvoir actuel.
|Par Arsène MPUNGA