Depuis l’entrée en vigueur de nouveaux horaires de travail dans l’administration publique congolaise, en août dernier, les bureaux du bâtiment administratif du Kasaï-Oriental sont débordés de monde et ne peuvent contenir les fonctionnaires de l’État. Plusieurs agents passent leurs journées dans les couloirs, debout ou assis sur des banquettes de fortune, ou encore en dessous des arbres dans la concession.
En vacances parlementaires, le député provincial Hilaire Ntendayi est passé s’imprégner de la situation. L’élu de Mbujimayi a déploré des conditions de travail difficiles qui ne favorisent pas une bonne productivité de la part des fonctionnaires de l’État.
« Les agents n’ont presque pas de bureaux. Ceux qui en ont n’ont pas de sièges. Vous retrouvez beaucoup d’argent dehors, sous le manguier, certains assis sur des banquettes, obligés d’être là de 8h à 16h. C’est une situation inquiétante et, en tant qu’élu du peuple, nous ne pouvons pas rester indifférent », s’est-il exprimé.
Et de poursuivre : « En ce qui concerne le cadre du travail, nous allons parler avec le chef de l’exécutif pour que les maisons préfabriquées qui moisisssent du côté PMKO, c’est l’argent du contribuable congolais, on peut les utiliser comme bureau pour certaines divisions »
Pour pallier au problème de transport que va générer cette délocalisation des bureaux, Hilaire Ntendayi préconise la signature d’un contrat avec l’entreprise publique TRANSCO, qui peut assurer la mobilité des agents de l’État. Il a promis de faire part de cette idée au gouverneur de province.
Outre les conditions de travail déplorables, les agents de l’État du Kasaï-Oriental font également face à d’autres difficultés majeures telles que l’absence de primes et la modicité du salaire. Le député du Kasaï-Oriental a promis de transmettre les doléances de ses interlocuteurs aux autorités compétentes.
|Par Arsène MPUNGA