Quelques jours après la publication de sa tribune où il a emis de réserve sur l’opportunité de la révision constitutionnelle, le sénateur Alphonse Ngoyi Kasanji revient à la charge pour expliquer davantage son propos. Dans une intervention dans les médias ce jeudi 17 octobre 2024, l’élu du Kasaï-Oriental a voulu lever tout équivoque, et débouter tous les récupérateurs qui tentent se saper son nom dans l’opinion.
Alphonse Ngoyi Kasanji a commencé par rappeler qu’il n’est pas contre la révision de la constitution, mais il estime que le « timing est suspect » (notion de droit) et ce projet pourrait occasionner des tumultes politiques , un peu comme pendant la période de la campagne électorale, au point de detourner l’attention des dirigeants des enjeux sociaux actuels.
L’ancien gouverneur s’insurge contre certains collaborateurs du chef de l’État qui, au lieu de l’aider à travailler pour le peuple, veulent le distraire, pendant qu’ils profitent de fonds publics, construisent à l’étranger et mettent leurs familles à l’abri. Ils pensent que si FATSHI construit des autoroutes, des hôpitaux, des aéroports, un réseau ferroviaire fiable et moderne, des avions pour Congo Airways, développe l’agriculture et assure l’autosuffisance alimentaire, le peuple lui-même va exiger qu’il continue à le servir comme Président de la République.
« Laissons d’abord le chef l’État travailler en ce début du second mandat…Le debat actuel [sur la révision constitutionnelle] risque de l’empêcher de se consacrer au développement du pays. Lorsqu’il aura fait ainsi, en construisant les routes, en développant l’agriculture, en achetant des avions pour Congo Airways, des trains et un chemin de fer en bon état, le peuple lui-même dira : « pourquoi chercher quelqu’un d’autre alors que nous avons déjà trouvé le meilleur », a-t-il déclaré.
« Vous direz tout contre moi , mais je me dresse contre ceux qui veulent distraire le Président de la République, alors qu’il tient à honorer ses 6 engagements pris face au peuple », renchérit « NGOKAS » qui reste droit dans ses bottes et appelle au calme. Il réitère son appartenance à l’union sacrée et insiste sur la liberté d’expression qui doit être préservée pour garantir un débat public constructif.
|Rédaction.