Au Kasaï-Oriental, la confusion institutionnelle est à son comble. Mis en accusation depuis une semaine par l’assemblée provinciale, le gouverneur Mathias Kabeya est toujours en fonction. Il conteste la procédure empreintée par l’organe délibérant. Pendant ce temps, les manifestations et déclaration de ses soutiens se multiplient à Mbujimayi.
Ce lundi 31 juillet, le gouvernorat de la province est scellé, pas d’entrée de qui que ce soit, y compris le gouverneur et son vice. Quelques policiers sont visibles devant la barrière principale et renvoient quiconque tente d’y accéder. La scène a provoqué une vive polémique dans l’opinion et sur les réseaux sociaux.
D’après plusieurs sources, l’ordre de fermer le bureau de travail du gouverneur serait venu de Peter Kazadi, vice-premier ministre en charge de l’intérieur. Ce dernier avait affirmé au conseil des ministres du vendredi 28 juillet que le gouverneur Mathias Kabeya Matshi Abidi est destitué. « Une version peu fidèle à la réalité », rétorquent les soutiens de l’autorité provinciale qui rappellent « qu’une mise en accusation n’est pas une destitution ».
Ce matin, le patron de la territoriale est sur le banc des accusés dans l’opinion. D’aucuns le désignent comme faisant partie de l’aile dure de l’UDPS qui œuvre à la déstabilisation du Kasaï-Oriental et d’autres provinces. Une réalité paradoxale quand on sait que le Chef de l’État ne cesse de déplorer les crises récurentes qui paralysent les institutions provinciales à travers le pays.
|Par Arsène MPUNGA