La province du Kasaï-Oriental s’illustre comme mauvais élève en matière de stabilité institutionnelle. En 4 ans et demi de mandat, deux présidents de l’Assemblée provinciale et un gouverneur ont été destitués. L’actuel Gouverneur est lui aussi sous menace de déchéance par les députés provinciaux, un record sur les 26 provinces qui composent de la RDC.
Cette situation provoque des réactions diverses dans l’opinion publique et dans le milieu politique. Plusieurs personnalités accusent l’UDPS, parti majoritaire à l’assemblée provinciale du Kasaï-Oriental d’entretenir ce désordre, au détriment du développement de la province. C’est le cas du député national Alphonse Ngoyi Kasanji. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, l’élu de Mbujimayi va jusqu’à exiger des sanctions populaires et démocratiques à l’encontre du parti au pouvoir.
« Au bout d’un mandat de 5 ans, un parti politique majoritaire à l’assemblée provinciale désigne et présente les candidats gouverneurs, qui finissent par être dévoués par lui même 2 à 3 fois sans un impact réel sur les assignations programmées et les attentes du peuple souverain qui lui avait fait confiance à partir des promesses maintes fois vantées », introduit-il ses propos.
À lui de soulever ensuite des questions pour engager une réflexion populaire autour de ce sujet :
Q. 1) quelle est la sanction que le peuple doit réserver à un tel parti aux élections prochaines ?
Q. 2) si il n’y a aucune trace des passages de différents gouverneurs désignés et parfois avec une brutalité telle qu’un député provincial ne peut élire un autre que celui présenté par le parti qui a fait maintes fois les promesses, mais qui finalement finit par discréditer ses propres œuvres, ce parti là où tous ses membres qui avaient participé aux discours teintés de brutalité qui frisent l’imposition aux députés, seront -t-ils encore crédibles dans cette province ? », S’interroge Alphonse Ngoyi Kasanji.
L’ancien gouverneur du Kasaï-Oriental propose une solution radicale face à cette cacophonie institutionnelle organisée: « il faut sanctionner sévèrement un tel parti et ses notables afin de faire confiance au (diable) que vous connaissez qu’à un (Dieu ) qui s’avère incapable de joindre aux promesses, les actes ».
Sans le citer nommément, Alphonse Ngoyi Kasanji désigne clairement l’UDPS comme instigateur des troubles politiques et de l’instabilité qui plombent l’action gouvernementale au Kasaï-Oriental depuis 2019. Cette position va certainement faire réagir.
|Par Arsène MPUNGA