Les choses sont allées très vite, et même trop vite au Gabon durant ces dernières heures. Déclaré dans la nuit vainqueur de l’élection présidentielle avec 64% de suffrages exprimés pour un 3e mandat, Ali Bongo a été renversé par un coup d’État militaire ce mercredi 30 août 2023.
Les putschistes sont passés à la télévision nationale pour annoncer la fin du régime Bongo, la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes du pays et la dissolution de toutes les institutions. Ils ont dénoncé la fraude électorale entretenue par le régime sortant et la misère du peuple dont les actuels dirigeants ne s’occupent pas.
Actuellement, la situation est relativement calme au pays, la population est sortie dans la rue pour célébrer le coup d’État et manifester son soutien aux militaires. Dans la foule, les cris de liberté sont scandés par les gabonais, visiblement lassés de 56 ans de règne du clan Bongo.
Les putschistes ont pour leur part annoncé que c’est le général Brice Oligui Nguema, actuel commandant de la garde républicaine, qui prend la tête du conseil de transition, un organe mis en place par les militaires pour diriger le pays. Le Président de transition gabonais a été aperçu juste après en compagbie des militaires de sa garnison, en train de l’ovationner.
Notons que Ali Bongo est arrivé au pouvoir en 2009, au terme des élections caractérisées par des troubles et des soupçons de fraude généralisée. Ce qui avait conduit à une contestation dans la rue, suivie d’une brutale répression policière. Il avait succédé à son père qui a passé 42 ans à la tête de ce petit pays d’Afrique centrale riche en pétrole.
|Par Arsène MPUNGA