Dans une mise au point faite quelques heures après la déclaration de retrait de confiance du président de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Oriental par un groupe des députés provinciaux, le cabinet du président de l’organe délibérant relève quelques écueils de la procédure. Pour le directeur de cabinet du speaker de l’assemblée provinciale, la déclaration de retrait de confiance faite par cette frange d’élus provinciaux ne peut faire l’objet de la déchéance du président de l’Assemblée provinciale.
« Pour démettre un membre du bureau de l’Assemblée provinciale, le règlement intérieur parle soit d’une pétition, soit d’une motion de déchéance déposée lors d’une session ordinaire et devant l’assemblée plénière valablement réunie. Se mettre à l’écart du bureau de l’Assemblée provinciale serait une nouvelle notion que l’on veut apprendre au président. Et il y a lieu de souligner aussi que pendant cette période où tous les députés sont censés être dans leurs circonscriptions électorales et un tel acte dénote la mauvaise foi des signataires de ce tract à la recherche des intérêts mesquins », indique le cabinet du président de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Oriental.
Au sujet de la convocation de la session extraordinaire exigée par les signataires de la déclaration, le cabinet du président de l’Assemblée provinciale indique que seul le président est habilité de la convoquer car n’ayant pas encore été destitué.
« La session extraordinaire ne peut être convoquée que par le président de l’assemblée provinciale. Et dans le cas sous examen, le président attend convoquer la réunion du bureau au cours de laquelle seront traités les points qui fachent. Par conséquent, n’ayant pas encore été destitué par l’assemblée plénière, le vice-président n’a pas qualité pour convoquer une session extraordinaire », indique-t-on.
Le cabinet du président de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Oriental invite les députés provinciaux initiateurs de cette déclaration de respecter la procédure en la matière. Et à la population du Kasaï-Oriental, d’ouvrir d’être vigilante et de barrer la route aux « ennemis » du peuple en cette période préelectorale.
|Par Moïse TSHILENGI