En grève depuis quelques jours, les conducteurs des camions poids lourds ont manifesté lundi 24 septembre 2023 devant l’hôtel du gouvernement, sur le boulevard Laurent Désiré Kabila, à Kinshasa. Ils ont souhaité d’être reçus par le ministre des transports pour lui soumettre leurs désidératas.
Les conducteurs réclament notamment des meilleurs salaires, la fin de l’interdiction de circuler en ville avant 20h et la réduction du coût du péage.
« J’ai commencé ce métier depuis plus de dix ans. Nous avons déjà fait face à plusieurs ministres de transport, nous avons fait de nombreuses grèves. Seul Déo Nkusu, en 2016 avait tenté de trouver solution à nos problèmes. Et depuis, nous sommes comme orphelins, sans interlocuteurs, personne ne veut nous écouter, ni prendre en compte notre situation. Nous réclamons nos droits, nos patrons, des expatriés, corrompent les autorités du transport et du ministère du travail pour qu’ils ne plaident pas notre cause. Nous faisons environ 11 à 15 courses par mois, sur des longues distances, pour seulement 150$ de salaire, alors que le péage nous coûte au moins 650$ pour un simple aller-retour », a expliqué un conducteur.
Les camionneurs menacent de durcir la grève en cas de non prise en compte de leurs revendications. Dès ce mardi, ils promettent de bloquer toutes les voies d’approvisionnement de la ville de Kinshasa en produits de première nécessité.
« Comme les autorités semblent faire la sourde oreille, nous allons prouver que c’est nous qui tenons l’économie de cette ville. Dès demain, ni la braise, ni la farine, rien ne va entrer dans Kinshasa. Même les camions Ben ne vont pas circuler », a vociféré un autre manifestant.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons qu’une réunion pourrait se tenir ce mardi après-midi entre le ministre de transport et la délégation syndicale des conducteurs.
|Par Arsène MPUNGA