L’image fait le tour des réseaux sociaux. Le petit monument érigé devant le gouvernorat du Kasaï-Oriental, à Mbujimayi a été démoli à l’initiative des autorités provinciales. Un acte que désapprouve l’ancien gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji au regard de la valeur symbolique de ce lieu.
Le député national élu de Mbujimayi ne comprends pas comment les dirigeants de la province peuvent attribuer à cette bâtisse des pouvoirs magiques les empêchant de développer la province. L’ex gouverneur y voit un aveux d’échec et invite ses successeurs à demander conseil enlieu et place de verser dans la superstition.
« J’ai rigolé et fort rigolé quand j’ai appris que la destruction de ce petit monument sur lequel le symbole du diamant était posé, pour honorer la renommée de notre ville de Mbujimayi jadis capitale mondiale du diamant, parce que dit -on, les échecs des différents gouverneurs qui nous ont succédés sont liées aux fétiches que j’aurais enterré sous cette petite bâtisse. Je me suis dit alors oh là là là ! Quand on avoue les échecs, qu’on aie l’humilité d’approcher celui qui a réussit pour avoir les bons conseils qui peuvent vous aider à rencontrer les attentes de population, au lieu de faire des choses ridicules rétrogrades au siècle présent où la science a atteint le niveau le plus supérieur tendant à remplacer l’homme à un robot », écrit-il sur les réseaux sociaux.
Et de poursuivre : « Quand on place l’homme kasaien au centre de son action et qu’on se prive de ses intérêts personnels, on dira que ce sont les fétiches, mais non chers amis, c’est l’apostolat au service du souverain primaire. Ces pierres entassées n’ont aucune puissance qui peuvent dépasser celles de Dieu et du peuple souverain. »
Du côté gouvernorat, nos sources indiquent que l’autorité provinciale envisage aménager cet endroit, « raison pour laquelle elle a instruit l’OVD » de démolir ce petit monument.
Il faut noter cependant qu’à Mbujimayi, des pouvoirs magiques sont attribués à tort ou à raison à certains objets ou certains lieux. Des personnes, y compris des responsables publics, attribuent parfois leurs mauvais résultats aux puissances maléfiques qui seraient des entités spirituels capables de contrôler les humains. L’opinion se rappelera ainsi du mythe autour du « rond-point de l’étoile », « du monument de Bonzola », « du ravin Mbala la Tshitolo ».
|Par Arsène MPUNGA