Les élections présidentielles en République démocratique du Congo s’annoncent particulièrement riches en candidatures. Alors que la CENI a clôturé le dépôt de dossiers cr dimanche 8 octobre 2023, un total de 24 candidats en lice, dont une femme. La course à la présidence promet d’être intense et pleine de rebondissements.
Parmi les candidats, on retrouve des personnalités politiques bien connues, telles que Martin Fayulu, ancien député et leader de la coalition Lamuka, qui a été sélectionné comme candidat commun de cette alliance de partis d’opposition. Également dans la course, on trouve Matata Ponyo Mapon, ancien Premier ministre, qui a occupé ce poste sous la présidence de Joseph Kabila.
Un autre candidat majeur est Moïse Katumbi, ancien gouverneur de la province du Katanga et ancien allié de Joseph Kabila. Katumbi est perçu comme une figure capable de rassembler les diverses forces politiques du pays pour faire face au président sortant, Félix Tshisekedi Tshilombo, et au parti au pouvoir.
Le président sortant, qui a été élu en 2018, après le règne de Joseph Kabila, est également candidat à sa réélection. Tshisekedi a été le premier président de l’opposition à accéder au pouvoir en RDC et a promis de mettre fin à la corruption et à la mauvaise gouvernance. Sa candidature vise à consolider sa position et à mettre en œuvre les réformes promises lors de son premier mandat.
Outre ces personnalités politiques, d’autres candidats moins connus se sont également lancés dans la course à la présidence. Les alliances politiques sont en train de se former et se dissoudre, ce qui ajoute une dimension de complexité à l’élection. Les candidats veulent former des coalitions pour renforcer leurs chances de succès, tandis que certains pourraient abandonner leur candidature pour soutenir d’autres candidats.
Avec autant de candidats sur la scène politique, la division des voix pourrait potentiellement affecter le résultat de l’élection. Si les candidats de l’opposition ne parviennent pas à s’unir derrière un candidat commun, cela pourrait profiter au président sortant, qui pourrait ainsi être réélu.
Cependant, le scénario politique est encore très ouvert car la CENI n’en est que sur cette liste provisoire et il est difficile de prédire les résultats de l’élection. Les Congolais s’attendent à une campagne électorale animée et à des débats intenses sur les problèmes clés du pays, tels que la corruption, le développement économique et la stabilité politique.
La présidentielle du 20 décembre prochain sera donc un rendez-vous crucial pour la République démocratique du Congo, qui tente de consolider son processus démocratique. Les choix des électeurs seront déterminants pour l’avenir du pays, et les enjeux de cette élection sont immenses. Les prochains mois verront certainement des alliances se former, des revirements se produire et des ambitions politiques se redessiner, rendant cette élection présidentielle particulièrement passionnante.
|Par Justin KANKONDE