Alors qu’on l’annonçait fini, Martin Fayulu confirme qu’il demeure l’un des acteurs majeurs de la scène politique congolaise. Candidat numéro 21 à l’élection présidentielle du 20 décembre, le leader de Lamuka draine des grandes foules à chacun de ses meetings, déjouant ainsi tous les pronostics sur sa personne.
Seul, mais toujours aussi populaire
Arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2018, Martin Fayulu a toujours revendiqué la victoire et se considère toujours comme président élu. À l’époque, plusieurs attribuait son score au soutien des leaders de l’opposition comme Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et Adolphe Muzito. « Quand il sera seul, on verra s’il est capable de mobiliser autant qu’il l’a fait en 2018 », entend-on très souvent dans la classe politique durant les 5 dernières années. Mais 2023 a démontré le contraire.
Après l’échec des pourparlers de Pretoria pour une candidature commune de l’opposition, Martin Fayulu, se considérant comme le plus légitime pour porter ce constume, a décidé de se lancer dans la course présidentielle, sans attendre le ralliement de qui que ce soit. Et c’est avec son équipe, sans candidats aux législatives, que le Président de l’Ecidé fait la ronde du pays pour solliciter les voix des congolais.
On l’a vu dans le grand Bandundu, on le constate dans l’Est (Kisangani, Beni, Oicha…), on a peut-être enterré trop tôt « le commandant du peuple ». L’homme reste égal à lui même et se présente comme seule alternative crédible à Félix Tshisekedi.
Fayulu peut-il créer la surprise ?
C’est la question à laquelle il est difficile de répondre pour le moment. C’est vrai que le candidat de Lamuka draine des foules. Mais Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, ou encore Dénis Mukwege font pareil. D’ailleurs, en ordre dispersé, l’opposition aura beaucoup de mal à gagner face à la machine de l’Union sacrée et son candidat Félix Tshisekedi.
|Par Arsène MPUNGA