Le Franc congolais s’apprécie de plus en plus face à la devise, le dollar américain. Sur le marché parallèle, le taux de change varie entre 2100 et 2250 FC pour 1 dollar à Kinshasa, contre 2600f FC il y’a une semaine. Pour le professeur en économie Godé Mpoyi, ceci est la conséquence directe de dernières mesures prises par le gouvernement, sous la houlette du chef de l’État, notamment celle d’injection près de 150 millions de dollars sur le marché.
Cependant, ce spécialiste en économie précise que le pays n’est pas à l’abri d’une nouvelle dévaluation de sa monnaie nationale. Cela à cause du caractère extraverti de son économie qui dépend presqu’entièrement des fluctuations sur le marché international. Mais les chocs à venir pourront être amortis grâce au matelas plus que confortable de réserves de change qui ont dépassé le seuil historique de 5 milliards.
« S’il y’a fluctuation économique sur le plan international, c’est possible que cela impacte le cours de change dans notre. Mais la bonne nouvelle c’est que nous avons atteint 5 milliards de dollars de réserve de change. Ces réserves vont permettre d’intervenir de manière conjoncturelle. Notre président de la République a accompli ce qu’aucun de ses précédents n’a réussi à faire, atteindre 5 milliards de réserve. Cela constitue une garantie et nous irons jusqu’au élections sans que la monnaie puisse se dévaluer de façon considérable », a-t-il déclaré dans une interview accordée à la radio Top Congo.
Concernant l’inflation qui a suivi la perte de valeur du franc congolais, le professeur Godé Mpoyi fait savoir que la situation pourrait se normaliser dans une ou deux semaines, à condition que le franc congolais continue de s’apprécier. Il attire l’attention du gouvernement sur la nécessité de mener un contrôle rigoureux de la structure des prix auprès des opérateurs économiques pour éviter toute spéculation.
Enfin, le Président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa rappelle la nécessité d’intensifier la lutte contre les détournements deniers publics. L’effort doit être consenti également dans la maximisation des recettes propres.
|Par Arsène MPUNGA