Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a présidé en urgence, ce jeudi 13 juillet 2023, une réunion de sécurité pour tabler sur l’assassinat du Député national Chérubin Okende. Le Ministre des Droits humains, le ministre de la Communication et Médias, le Vice-ministre de l’Intérieur, le Commandant de la 14ᵉ région militaire, le général de Brigade Stazin Kazimu, l’administrateur de l’ANR, le DG de la DGM, le Commissaire général adjoint de la PNC en charge des opérations et le Commissaire provincial de la PNC ont pris part à cette réunion.
Au-delà du message de condamnation et de condoléance qui a été fait, une enquête préliminaire a déjà commencé au niveau de la police nationale pour élucider les circonstances de la mort du porte-parole du parti politique Ensemble pour la République, a indiqué le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.
« Nous sommes tous sous le choc, le Président de la République en premier, le Premier Ministre et nous tous membres du Gouvernement, y compris toutes les autorités réunies ici. Sûrement toute la communauté congolaise de voir cet acte ignoble posé contre l’un de nos collègues, il y a quelques mois, à savoir l’honorable Chérubin Okende Senga. Le Premier Ministre a voulu réunir très rapidement tous les responsables des services de sécurité pour faire le point de la situation. Au-delà du message de condamnation et de condoléance qui a été fait, parce qu’il faut faire diligence pour qu’une enquête minutieuse puisse être faite. Dans cet ordre d’idées, il y a une enquête préliminaire qui a déjà commencé au niveau de la police nationale. Mais, il a été convenu, au niveau de cette réunion, que ça sera une commission d’enquête plus large qui impliquera tous les services. Nous avons convenu que nous allons associer à cette enquête des services étrangers des pays amis pour qu’en toute transparence et très rapidement, nous puissions faire la lumière sur ce crime odieux qui arrive dans un contexte où nous étions déjà sous vigilance », a-t-il déclaré.
Pour Patrick Muyaya, il est clair que des personnes de mauvaise foi veulent semer le chaos à Kinshasa, à quelques jours des jeux de la francophonie.
« Vous avez vu que la semaine dernière, il y a eu des bouclages qui ont été faits notamment dans la commune de Bandal. Vous avez vu qu’il y a quelques jours, nous avons fait une communication avec le Ministre de l’Intérieur et le Ministre de la Santé. En effet, il y a visiblement une volonté de semer la psychose lorsqu’on parle de kidnapping ou de trafic d’organes. Nous étions déjà en alerte et les services ont redoublé davantage de vigilance. Il y aura des mesures qui seront annoncées par la police, toujours dans ce cas parce qu’il est hors de question de plonger la ville de Kinshasa dans une quelconque forme de psychose, alors que nous sommes à la veille d’un événement attendu mondialement, à savoir les jeux de la francophonie. Nous avons les élections en fin d’année qui vont arriver. Nous tenons donc à ces engagements et nous allons travailler pour nous assurer que la sécurité est tenue à Kinshasa comme dans tout le pays », a-t-il poursuivi.
Le porte-parole du Gouvernement se garde de tirer précipitamment une quelconque conclusion sur les circonstances de cet assassinat et s’en remet aux enquêtes qui s’ouvrent. Un peu plus tôt dans la journée, le procureur général près la cour de cassation avait donné les premiers éléments de l’enquête. Il a annoncé qu’un suspect, le garde du corps de Chérubin Okende est aux arrêts.
|Par Moïse TSHILENGI