Cette décision ressort de la réunion du Comité de Conjoncture économique présidé par le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde ce mercredi 9 septembre 2023 à la primature avec la participation du Vice-premier ministre en charge de l’Économie, le Ministre d’État en charge du Budget, le Ministre du Commerce Extérieur, celui du Plan, le Vice-Ministre des Mines et la Vice-Ministre des Finances.
Le comité est largement revenu sur les fluctuations du taux de change sur le marché où il est observé une appréciation progressive et une stabilité de la monnaie nationale grâce à l’intervention de la banque centrale.
« Ça fait trois semaines que le Gouvernement, à travers la Banque centrale, est intervenu directement sur le marché de change. Je crois que la population congolaise et tous ceux qui vivent dans notre pays apprécient cette appréciation du franc congolais. Nous allons vers la stabilisation de notre monnaie qui est l’attribut de souveraineté pour un pays. Ceci dit, nous avons eu des mesures additionnelles de la part de la Banque centrale, toujours dans le cadre de renforcer ces stratégies que la Banque centrale est en train d’appliquer pour vaincre ce combat contre la spéculation sur notre monnaie et pour la dédollarisation de notre économie », a déclaré le vice-premier ministre en charge de l’économie.
Au sujet des prix des biens et services qui sont toujours à la hausse alors que le franc congolais s’apprécie, Vital Kamerhe fait savoir qu’un contrôle rigoureux de la structure des prix va être mené par l’administration de l’économie auprès des opérateurs économiques.
« Au niveau du Gouvernement, il y a eu d’autres mesures qui ont été prises et que le Premier ministre et les membres du Comité de Conjoncture ont avalisé aujourd’hui. C’est que, nous devons réguler notre économie. La régulation appelle à des initiatives de production. Nous avons aussi décidé que nous n’allons pas laisser faire comme dans une jungle. » A annoncé Vital kamerhe, Vice-premier Ministre, Ministre de l’Économie nationale. Le contrôle économique sur les prix doit se faire et de manière sérieuse. D’aucuns ne peuvent comprendre qu’au moment où le taux de change a sensiblement diminué en faveur du franc congolais et s’est stabilisé, depuis trois semaines, les prix restent pratiquement les mêmes », a-t-il fait savoir.
Et de poursuivre :
« C’est comme ça que nous avons reçu tour à tour les pétroliers qui appliquent le taux de change au niveau de leurs stations, mais nous devons informer ces derniers, qu’à la suite du petit contrôle qui a été fait ce matin, il y a une pratique qu’ils doivent bannir. C’est-à-dire, vous achetez du carburant pour 100 dollars à 22 500, mais tout de suite après, les 100 dollars sont échangés derrière la maison chez un cambiste à un taux très élevé. Donc, nous allons suivre cette chaîne jusqu’au bout. Nous avons vu aussi des prix différents. On applique le taux ici au centre-ville, mais quand vous allez au-delà de Kinkole, au-delà de N’sele, on voit les prix commencer à monter petit à petit. Tout ça, c’est un travail de régulation économique. Donc, vous pouvez faire confiance à votre gouvernement. Les opérateurs économiques doivent soutenir l’économie, parce que, après tout, nous tous, nous voulons le bien-être ».
Actuellement sur le marché de change parallèle, 1 dollar américain s’échange entre 2200 et 2400fc.
|Par Justin KANKONDE