Dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, le député national Steve Mbikayi fait remarquer que le Chef de l’État , Félix Tshisekedi n’a pas d’adversaire de taille pour l’élection présidentielle de décembre prochain. Contrairement aux cycles électoraux précédents, celui-ci paraît moins disputés et totalement acquis au Président en fonction pour sa reconduction.
« En 2006, il y avait eu un duel entre le MLC ( Bemba ) et le PPRD ( Kabila ). En 2011, c’était un combat de gladiateurs entre l’ UDPS ( E. Tshisekedi et l’ AMP ( Kabila ). En 2018, le match était serré entre CACH (F. Tshisekedi), Lamuka ( M. Fayulu ) et le FCC ( E. Shadari ). Visiblement, la présidentielle de 2023 est sans enjeu majeur faute d’adversaire de taille. Tout se dessine. Le boycott des uns et des autres, la crise identitaire de certains et leur encrage uniquement régional laisse un boulevard ouvert pour un passage sans accrocs », a-t-il introduit sa réflexion.
Poursuivant, l’ancien ministre de l’ESU estime que la compétition sera cependant rude pour la composition de l’assemblée nationale, et par conséquent, le contrôle du gouvernement.
« Le suspense est de savoir qui contrôlera l’Assemblée Nationale. Qui trônera à la Primature. Aucun analyste ne peut répondre avec exactitude à cette préoccupation. À cet effet, plusieurs forces politiques se préparent. UDPS, MLC, AFDC-A, UNC…En face d’eux se trouvent les nouvelles forces politiques chapeautées par les jeunes Turcs dont le Cartel AAAP dirigé des mains de maître par le talentueux Tony Kanku Shiku constitués de AAAP, maison mère, l’ AMSC, le Front Patriotique 2023, l’ A2R , l’ AE…L’honnêteté intellectuelle nous oblige d’épingler l’entrée en scène des autres jeunes efficaces dont Guy Luando et son groupe… », mentionne Steve Mbikayi.
Le Président national du parti travailliste pense que « l’opposition sera éventuellement dirigée par Moïse Katumbi tout en étant sensiblement minoritaire dans l’hémicycle. » Il estime que l’absence de cohésion au sein de cette opposition ouvre la voix à la victoire certaine de l’Union sacrée de la Nation aux élections de décembre 2023 à tous les niveaux.
« Ce leader de l’opposition de demain pourrait être parmi les grands jokers de la présidentielle de 2028. Le manque de cohésion et d’organisation de cette opposition face à une ancienne opposition professionnelle passée aux affaires fera d’elle la plus faible des oppositions de tous les temps. Quand à Martin Fayulu, il est entrain de creuser sa propre tombe en imitant maladroitement Etienne Tshisekedi. Concernant Joseph Kabila et son parti, les départs annoncés et non annoncés de ses acolytes doublés du boycott lui laissent peu de marge de manœuvre. Sauf l’arrivée sur scène d’un outsider solide, le résultat de la présidentielle est prévisible », explique-t-il.
L’initiateur du Front Patriotique 2023 dit ouvrir le débat sur cette question et espère que les congolais puissent réfléchir au devenir du pays après les élections de décembre 2023.
|Par Arsène MPUNGA