L’ancien premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo n’a pas tenu sa conférence à Kenge, comme initialement prévu. Alors que l’opposant politique venait d’arriver ce vendredi 26 mai au lieu de la manifestation, la police a fait irruption et a ordonné au propriétaire de la salle d’évacuer tout le monde. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, on voit ce dernier expliquer que l’ordre d’interdiction de la conférence vient du gouverneur de la province de Kwango.
L’opposition dans son ensemble dénonce une nouvelle atteinte grave à la liberté de réunion, consacrée par la constitution et les lois du pays.
« En empêchant Matata Ponyo de tenir sa conférence-débat à Kenge, force est de constater, une fois de plus, que Félix Tshisekedi a décidé de réduire l’espace politique en enchaînant le processus électoral pour le limiter aux seuls candidats de son choix. Inacceptable! Aux grands maux, les grands remèdes pour des élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées », s’indigne Martin Fayulu, leader de Lamuka, sur twitter
Matata Ponyo n’a pas tardé à réagir. L’ex chef de gouvernement sous Kabila révèle d’ailleurs avoir été empêché par le maire d’entrer dans la ville de Kikwit, province du Kwilu, toujours ce même vendredi.
« Le Maire de la ville de Kikwit dit avoir reçu des instructions de la Hiérarchie pour que je n’entre dans la pas ville de Kikwit. C’est inimaginable ! Conformément à la Constitution qui garantit à tout citoyen congolais le mouvement dans l’ensemble du pays, je vais y aller », affirme-t-il.
Ce nouvel épisode entre l’opposition et le pouvoir intervient dans un contexte de tension permanente, depuis la dispersion brutale de la marche du 20 mai dernier.
|Par Arsène MPUNGA