Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe n’a pas apprécié les propos de Christian Mwando, son ancien collègue au gouvernement et cadre de Ensemble pour la République. Ce dernier a dans un meeting la semaine dernière dans le Tanganyika menacé déclancher la sécession du Katanga au cas où la loi Tshiani est adopté et que Moïse Katumbi est exclu de la présidentielle.
Au cours du briefing hebdomadaire lundi 10 avril à Kinshasa, Patrick Muyaya a relevé la dangerosité de cette déclaration et a rappelé que la proposition de loi Tshiani n’est pas une initiative du gouvernement. Certains l’utilise comme prétexte pour tenir des propos séparatistes. Pourtant, Noël Tshiani n’a fait qu’exercer son droit, en participant au débat démocratique à travers cette proposition de loi.
« Il fait qu’on situe le sujet dans le cadre de la liberté d’expression, dans le cadre de la démocratie. Il faut reconnaître à Monsieur Tshiani, comme il fait reconnaître d’ailleurs à Christian Mwando le droit de s’exprimer tel qu’ils pensent. Est-ce que c’est pas un discours ségrégationniste quip faut répondre à une loi que l’on considère discriminatoire ? »,S’interroge le ministre de la communication.
Le porte-parole du gouvernement en a profité pour rappeler la position du chef de l’État Félix Tshisekedi sur cette loi. Il a insisté sur le fait que le gouvernement de la République n’en est pas l’initiateur et n’a pas à s’expliquer sur une proposition d’un citoyen qui relève du processus « de la maturation de notre démocratie ».
|Par Arsène MPUNGA