Après la saga soulevée par l’interdiction de la sortie des fonds dans tous les comptes bancaires ouverts par le Gouverneur du Kasaï-Oriental, l’inspection générale des finances fait des nouvelles révélations accablantes. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 5 mai 2023, l’IGF révèle l’existence de deux comptes bancaires ouverts par l’exécutif provincial du Kasaï-Oriental, non déclarés.
« L’équipe des inspecteurs des finances vient de découvrir l’existence de deux comptes bancaires ouverts par la province, no déclarés par elle alors que des transferts en provenance du compte du pouvoir central y ont été logés, soit d’un montant de 1 milliards de francs congolais dans le compte solidarité Kasaï-Oriental en décembre 2022 et un montant de 200 millions dans le compte Agripel en avril 2023 », indique le chargé de communication de l’IGF.
« De ces deux comptes, des dépenses d’un total de 360 millions 351 mille 807 francs congolais ont été effectués, en dehors de tout plan de décaissement et sans demande de régularisation introduite par les autorités provinciales. Celles-ci se sont donc installées dans une posture de fraude, visant à contourner les mesures d’encadrement mises en place », a poursuivi le chargé de communication de l’IGF
Pour l’inspection générale des finances, au regard de tous ces indices de fraude, il revenait aux équipes des inspecteurs des finances en mission au Kasaï-Oriental, de prendre des mesures conservatoires pour mettre un terme à cette fraude, consciemment mise en place par le Gouverneur du Kasaï-Oriental.
« Si les dépenses effectuées à partir de ces deux comptes sont celles pour lesquelles le pouvoir central a transféré les fonds y logés, il n y a aucune raison qui justifierait que la province tienne à exécuter ces dépenses en dehors des mécanismes d’encadrement mis en place. L’examen de ces dépenses camouflées est par conséquent en cours et les responsabilités, en cas d’actes d’infractions, seront etablies », conclu l’IGF.
Ces révélations accablantes vont sans nulle doute faire réagir dans le milieu politique.
|Par Moïse TSHILENGI