Dans une lettre adressée au directeur général de SOFIBANQUE, avec mention « URGENT », l’inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete demande la surséance du paiement de 27 millions en faveur de l’entreprise égyptienne SAMCRETE Engineering qui exécute les travaux de construction de la route nationale numéro 1, Mbujimayi – Kananga.
Ce paiement avait été ordonné par le Fonds de promotion de l’industrie qui finance les travaux et validé par les inspecteurs de finances qui encadre les opérations financières au FPI. « Je vous prie de réserver à la présente le bénéfice de l’urgence », écris le gendarme financier de la République sans donner plus de détails sur les raisons de ce gèle de paiement.
L’on sait cependant que depuis leur démarrage au milieu de cette année, ces travaux patinent et avancent à pas de tortue, alors qu’ils étaient censés se terminer fin décembre. Le gouverneur du Kasaï-Oriental mis en accusation, Patrick Mathias Kabeya avait déploré en son temps le rythme trop lent d’exécution de ces travaux par SAMCRETE et le flou qui entoure ce projet piloté par le FPI. L’opinion se rappellera d’ailleurs que plusieurs officiels avaient également émis de réserves au sujet de ces travaux.
Sur terrain, SAMCRETE peine à avancer, les travaux sont presqu’à l’arrêt. Seuls quelques kilomètres de chaussée ont reçu le géotextile, sur les 45 qui doivent être asphaltés dans cette première phase. Les dernières pluies qui se sont abattues à Mbujimayi ont davantage détérioré cette route, rendant la circulation des personnes et des véhicules plus que compliquée.
|Par Arsène MPUNGA