L’ancien conseiller principal au collège économique et financier du chef de l’État, Marcelin Bilomba est candidat à la députation nationale dans la circonscription de Mbujimayi. Il l’a lui-même confirmé samedi 2 septembre à Mbujimayi au cours d’un point de presse.
« Je postule comme candidat, parce qu’un député joue une part active dans la politique d’un pays comme le nôtre, alors qu’un conseiller apporte seulement des suggestions par des canaux habituels notamment le cabinet qui filtre pour saisir le Chef de l’État. On peut ou ne pas vous écouter mais quand on est député c’est autre chose, on est acteur…Je préfère d’être plutôt actif, être acteur que de me contenter d’être un conseiller et j’aimerais apporter un soutien au chef de l’État et, comme vous le savez, pour ce premier quinquennat, il était extrêmement difficile pour le chef de l’État où il a a eu a composer la majorité avec les gens venaient de tout bords mais voulais se retrouver autour du Chef de l’État pour leur sécurité…Je vais être un actif dans le pouvoir et non pas jouer un rôle passif », a-t-il expliqué à la presse.
S’agissant de la crise de confiance qui existerait entre lui et le Président de la République, l’ancien Directeur Général de la Société nationale des hydrocarbures a totalement écarté cette assertion. À l’en croire, le fait d’avoir oeuvré comme conseiller à la présidence et mandataire public durant ces 4 dernières années est une preuve que les voyants sont au vert entre lui et le Félix Tshisekedi.
« Je ne crois pas qu’il y ait une crise de confiance. J’étais par deux fois durant ce quinquennat, la première je suis resté conseiller principal du Chef de l’État environ 4 ans durant et à la deuxième nomination l’ordonnance me nommait Directeur Général de la société nationale des hydrocarbures où je suis resté 7mois. Et le chef de l’État, par son pouvoir discrétionnaire, il nomme pour un temps donné. Pour ce qui me concerne, il n’y a rien qui puisse dire que j’ai perdu la confiance du Chef de l’État », a-t-il poursuivi.
Marcelin Bilomba a rappelé à l’opinion qu’il est un homme libre. L’interdiction de sortir de Kinshasa a été levé par la cour des comptes. Il rassure que c’est surtout pour son franc-parler et son orthodoxie dans la gestion de la SONAHYDRO qu’il a fait l’objet d’une campagne de désinformation.
« Je suis acculé parce que je parle vérité, on aime pas ceux qui disent la vérité dans un cercle des chefs coutumiers habitués à faire la main basse sur le trésor de la République ou sur une société commerciale. Raison pour laquelle j’étais mis à la disposition de la justice et je peux vous dire que le procureur près la cour de compte est au parfum de toute la situation. Et c’est pourquoi je suis maintenant libre de tout mouvement. Quand il s’agissait de l’interdiction de Bilomba de ne pas sortir le territoire national, le monde entier était informé et quand on lève la mesure, là on en parle pas parce que sa n’intéresse pas les gens », a conclu l’ex collaborateur du Président de la République.
Rappelons que Marcelin a supervisé le programme présidentiel de lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités notamment au Kasaï-Oriental. C’est dans ce cadre qu’il a activement participé aux travaux de construction des hôpitaux de la Muya et Kansele, des écoles du 4 janvier et Kalenda Mudishi.
|Par Ebedon KAYEMBE