L’inspection générale des finances a déployé depuis quelques semaines ses agents dans plusieurs établissements publics, services et entités nationales et locales dans le cadre de la « patrouille financière ». Ce contrôle à priori vise à éviter en amont des détournements des fonds publics et favoriser une gestion efficiente des ressources de l’État au profit de la population.
La province du Kasaï-Oriental est parmi les entités concernées par cette vague de la patrouille financière. Les inspecteurs de l’IGF encadrent notamment les dépenses du gouvernement, de l’assemblée provinciale et de la régie financière provinciale, la DGRKOR.
Il y’a quelques jours, les contrôleurs de l’IGF ont ordonné le gèle de tous les comptes du gouvernement provincial, à cause des opérations bancaires non tracées dans deux comptes non déclarés. Une mesure que les collaborateurs du gouverneur qualifie d’arbitraire et ne relevant pas de la compétence de l’IGF, ce que cette dernière rejete en bloc.
L’interdiction de retraits des fonds dans les comptes bancaires du gouvernement provincial a paralysé l’administration provinciale. Des informations à notre possession font état d’énormes difficultés de fonctionnement pour les services de sécurité, ceux de la santé et d’autres services indispensables.
« L’IGF a bloqué même tous nos comptes. On ne sait plus mener les activités ou payer les activités déjà réalisées. Ils (inspecteur s de l’IGF) devraient se limiter aux comptes où les mandataires sont les cadres du gouvernorat et non nos comptes. Il y a déjà les prestataires ayant travaillé dans la vaccination contre la fièvre jaune qui attendent leur argent qui reste bloqué là », se plaint un cadre de la division provinciale de la santé.
Intervenant sur une radio locale, le porte-parole du gouverneur, André Rosier Kasonga a dénoncé « la mauvaise foi » des inspecteurs de l’IGF qui seraient à la solde de certains politiciens. À l’en croire, leur démarche a des visées politiciennes et cherche à nuire au gouverneur.
|Par Arsène MPUNGA