Poursuite ce jeudi 25 juillet 2024 du procès contre Corneille Naanga et consorts. Les 5 prévenus présents ont comparu devant le tribunal militaire de Kinshasa Gombe, pour répondre aux questions des juges sur les accusations qui pensent sur eux. C’est alors que deux d’entre eux ont profité de l’occasion pour faire la propagande du groupe rebelle pro rwandais AFC M23.
Le prévenu Éric Nkuba, bras droit de Corneille Naanga arrêté en décembre dernier en Tanzanie, qui avait révélé aux renseignements militaires le soutien du Rwanda à l’AFC M23, a tout nié devant les juges. Il dit avoir fait certaines affirmations sous la contrainte des agents de la DEMIAP pendant son audition. Éric Nkuba s’est mis alors à venter l’idéologie de leur groupe rebelle qui, d’après ses propos, veut rétablir la démocratie et le bon vivre ensemble. Il a été complété par un autre prévenu qui a aussi clamé son appartenance à l’AFC/M23.
Clairement, les deux prévenus ont saisi l’occasion pour vendre le projet de Corneille Naanga au grand public, en présentant le régime de Kinshasa comme défaillant en matière de cohésion nationale. Le tribunal était obligé d’interrompre le dernier prévenu qui s’est laissé aller dans l’apologie de la rhétorique rwandaise sur une prétendue discrimination des populations rwandophones ou tusti.
De l’avis de plusieurs observateurs, il est dangereux de continuer avec la retransmission en direct de ce procès. Les deux prévenus risquent de sortir certains propos qui peuvent déstabiliser davantage le pays. « Il serait souhaitable que le procès se poursuivent loin des caméras », estime un analyste.
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