Les services de renseignements militaires ont procédé ce jeudi 8 juin 2023 à la perquisition des résidences de Moïse Katumbi et de son conseiller spécial, Salomon Kalonda Della, à Kinshasa. Cette descente de l’armée fait suite à l’arrestation de Salomon Kalonda poursuivi notamment pour atteinte à la sûreté de l’État.
Les proches et communicateurs de Moïse Katumbi dénoncent un acte de représailles politiques.
« À la résidence de Moise Katumbi à Kinshasa, en son absence, ils ont effectué une perquisition sans même ses avocats. Ils ont pris une voisine comme témoin. La perquisition à la résidence est terminée, rien n’a été trouvé. Ils voulaient que la voisine signe le document de la perquisition mais elle a insisté pour qu’ils laissent également une copie du document de la perquisition, ils ont refusé de le faire. Donc la voisine n’a rien signé », relate Michael Tshibangu, conseiller du président de Ensemble pour la République.
Sauf que cette version des faits est très vite balayée par une vidéo de Francis Kalombo, qui circule sur les réseaux sociaux. Ce proche collaborateur de Moïse Katumbi déclare avoir pris part à la perquisition. Il affirme cependant être arrivé alors que la fouille avait déjà commencé, et que rien de compromettant n’a été trouvé par les enquêteurs.
Cet après-midi, les services de renseignements militaires ont également fait une autre descente à la résidence de Salomon Kalonda de Lubumbashi. Ses proches font savoir qu’ils ont été sortis de la concession, l’armée n’a autorisé à personne, y compris ses avocats, de prendre part à la fouille.
Rappelons que dans un point de presse en début de semaine, les services de renseignements militaires ont révélé l’existence d’un complot entre Salomon Kalonda, le M23 et le Rwanda de renverser le Président Tshisekedi pour installer un ressortissant du Katanga à la tête du pays.
|Par Arsène MPUNGA