Dans un message rendu public ce mardi 28 mars 2023, la sénatrice Francine Muyumba a déploré la résurgence du débat sur la « congolité », comme cela est souvent le cas à l’approche des échéances électorales. L’élue des élus soulève la nécessité de mettre fin à la « crise identitaire » qui prend des proportions inquiétantes au pays et désoriente la population des réels problèmes qu’elle traverse. Allusion faite à la loi Tshiani qui verrouille l’accès aux fonctions de souveraineté telles que la présidence, aux seuls congolais nés de père et mère congolais.
« Les dirigeants doivent agir avec efficacité pour répondre aux défis que le pays affronte, plutôt que de chercher à diviser les congolais. Nous devons mettre fin à la manipulation de l’opinion à des fins politiques égoïstes. Tous les congolais ont le droit de vivre ensemble en paix, conformément à la constitution », écrit-elle.
La question de la nationalité congolaise ayant déjà été réglée par la constitution, Francine Muyumba pense que la RDC a besoin, plus que tout, de la stabilité et du développement, en lieu et place des sujets qui divisent sa population. Elle évoque la nécessité de démanteler les auteurs de cette crise « identitaire » et de se concentrer à l’essentiel.
« Nous avons besoin de paix, de stabilité et de développement pour répondre aux besoins de tous les congolais. Nous avons besoin des dirigeants qui défendent la nation congolaise et qui améliorent les conditions sociales des populations. Nous devons mettre en garde les vrais commanditaires de cette crise, ceux qui cachent l’arbre derrière la forêt. Certains d’entre eux ont des doubles voire triple nationalités, ce qui constitue une violation de notre constitution, et ils commandent même nos institutions », a poursuivi la sénatrice.
Rappelons que la loi Tshiani est inscrite parmi les matières à traiter à la session de mars à l’assemblée nationale. Certains politiciens comme Moïse Katumbi se sentent particulièrement visés par cette proposition de loi et mobilisent leurs états-majors pour s’y opposer. D’autres congolais par contre estiment qu’il nécessaire de voter cette loi, pour éviter toute infiltration de la RDC au sommet de l’État », comme cela l’a été dans un passé récent ».
|Par Arsène MPUNGA