Les principaux leaders de l’opposition congolaise ont fait une déclaration commune appelant à une solution endogène et inclusive pour mettre fin à la crise persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Le document, signé notamment par Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Joseph Kabila, marque une rare unité entre les forces politiques rivales sur un sujet majeur.
La déclaration réaffirme la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, tout en saluant les récentes initiatives diplomatiques, dont celles de l’Union africaine, de Doha, de Washington, ainsi que la médiation conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC). Toutefois, les signataires estiment que ces efforts, bien que significatifs, ne suffisent pas à garantir une paix durable.
« Il est impératif que les Congolais prennent la pleine responsabilité de la recherche des solutions aux problèmes qui les concernent », peut-on lire dans la déclaration. Les leaders de l’opposition dénoncent également l’omission des causes profondes de la crise, telles que la mauvaise gouvernance, les fraudes électorales, la violation des droits humains et l’exploitation illicite des ressources naturelles.
Parmi les revendications figurent le retrait des forces étrangères et des mercenaires du territoire congolais, la transparence dans les accords économiques régionaux, et le retour sécurisé des déplacés internes dans leurs lieux de résidence. Les opposants soutiennent activement l’initiative ECC-CENCO, qu’ils considèrent comme un cadre crédible pour un dialogue national inclusif. Ils exhortent également les autres initiatives internationales à se coordonner avec cette démarche.
Signée le 30 avril 2025, cette déclaration intervient dans un contexte de tensions persistantes dans la région des Grands Lacs, où les espoirs d’une paix durable peinent à se concrétiser malgré les engagements diplomatiques récents.
|Par Moïse TSHILENGI MAWEJA