Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA-RDC) a tenu un point de presse à Kinshasa ce mardi 14 Octobre au CEPAS, dans la Communede la Gombe, pour dénoncer la condamnation et la détention de son militant, Jedidia Mabela, à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.
Arrêté le 1er octobre 2025 et jugé en procédure de flagrance le même jour devant le Tribunal de paix de Kisangani/Makiso, Jedidia Mabela a été condamné à 6 mois de prison ferme sous des accusations de « propagation de faux bruits » et d' »imputation dommageable » (selon des sources concordantes). Il est actuellement détenu à la prison centrale de Kisangani. Selon la LUCHA, cette condamnation fait suite à des « accusations mensongères montées de toutes pièces par le gouverneur de province de la Tshopo, Monsieur Paulin Lendongolia. »
Le militant, également directeur exécutif de l’organisation Actions pour la justice, le développement et les droits humains (AJDDH), avait publiquement dénoncé la mauvaise gouvernance dans la province. Ce point de presse de la LUCHA met en cause la « dépense des ressources publiques dans l’opacité la plus totale » et cite comme « exemple le plus révoltant » le financement du double concert festif de l’artiste Rebo chulo en août dernier.
Pour la LUCHA, le choix d’allouer des fonds publics à ce type d’événement, « dans une province qui manque de l’électricité, de l’eau potable et routes« , dénote un « manque criant de priorité, d’éthique, sans vision pour améliorer les conditions de vie de ses habitants« .
Une « détrive autoritaire » jugée « honteuse ».
Le mouvement citoyen condamne « avec force cette instrumentalisation de la justice et des services de sécurité par le gouverneur pour réprimer, intimider et faire taire des citoyens qui ne font qu’exercer leur droit légitime à la liberté d’expression. » Il qualifie cette action de « détrive autoritaire qui est honteuse, illégale et intolérable. »
Les militants estiment que leur camarade « n’a commis aucun crime, son seul tort est d’avoir osé dire la vérité, de s’être levé pour dénoncer la mauvaise gouvernance et l’injustice qui gangrènent dans la Tshopo. »
Le mouvement citoyen a formulé trois exigences claires :
* La libération immédiate et sans condition de leur camarade Jedidia Mabela.
* Le respect strict des droits humains pour tous les militants et citoyens.
* La fin des arrestations arbitraires orchestrées contre les activistes et défenseurs des droits civiques dans la Tshopo.
La LUCHA a appelé les autorités compétentes à prendre leurs responsabilités, soulignant que « la force d’un État ne se mesure pas à sa capacité de réprimer, mais à sa volonté d’écouter son peuple. » Le point de presse s’est terminé par un appel à la mobilisation.
Jeanpy Kabongo Kambeta









