Depuis que le Président de la République a fait savoir son intention d’offrir des contrats miniers aux entreprises américaines, en échange de la sécurité, la machine de la propagande rwandaise tente de faire croire à l’opinion que c’est un signe d’essoufflement, une tentative désespérée de Félix Tshisekedi de sauver son pouvoir.
Pourtant, c’est un deal normal qui a déjà fonctionné dans plusieurs pays et sous plusieurs formats.
• En Centrafrique et au Mali, la Russie y a déployé son armée (ou ses sous-traitants) en échange des ressources naturelles telles que de l’or. Cela a permis de réunifier ces pays, qui étaient au bord de l’éclatement alors que l’armée française s’y trouvait depuis plusieurs années.
• Le Rwanda a réussi à convaincre plusieurs pays depuis de nombreuses années, de lui payer les minerais volés à la RDC à des coûts dérisoires, en échange à l’aide au développement et la protection. D’ailleurs, en inversant les rôles, Kigali sécurise les intérêt économiques français au Mozambique, et Paris défend les intérêts rwandais à l’international.
Les terres rares et les minerais stratégiques dont disposent la RDC ne valent pas plus que les millions de vies humaines qui périssent dans l’Est du pays depuis 30 ans. Étant investi de la mission constitutionnelle de protéger les congolais, le Président Tshisekedi est en droit de faire cette offre aux américains.
L’agitation dans les milieux politiques et diplomatiques rwandais, depuis l’annonce de cette idée par le Président de la RDC, est un signe que Kigali se sent véritablement menacé. Pris à son propre jeu, le régime de Paul Kagame use de son armée de prédilection, la manipulation par la désinformation, pour essayer de soulever les congolais contre leur chef de l’État, en présentant ce dernier comme celui qui gaspille les richesses du pays. Mais c’est visiblement une entreprise vaine, tant le gouvernement congolais a déjà réussi à démonter toute la stratégie du mensonge mise en place par le Rwanda depuis les premières guerres du Congo.