Une session extraordinaire a été ouverte ce vendredi 14 juillet à l’assemblée provinciale du Kasaï-Oriental. La séance a été présidée par le vice-président de l’institution, Nfunyi Minanuji, en présence d’une quinzaine de députés et de la Vice-gouverneure, Julie Kelenga.
Cette session est consacrée essentiellement à l’examen de la déclaration de retrait de confiance initiée par 13 députés contre le président de cet organe délibérant, Athanase Kabongo Malebongo. Une commission spéciale a été mise sur pied pour entendre le concerné et faire la lumière à l’assemblée plénière. Cette commission est constituée de 4 parlementaires : Yves Muamba, Bida Lufuluabu, Alexis Kandollo et Singore Nsenga. Le rendez-vous est pris pour mardi prochain.
Le camp du président de l’Assemblée provinciale conteste ce passage en force de ces députés. Il dénonce une violation du règlement intérieur qui stipule que « la session extraordinaire est convoquée par le président » et non le vice-président. Bien plus, cette procédure est enclenchée en pleines vacances parlementaires, alors que les députés sont censés être dans leurs bases respectives.
Ce vendredi matin, les partisans d’Athanase Kabongo sont venus en nombre protester contre la menace de destitution de leur leader. Se réclamant tous de l’UDPS, les manifestants ont dénoncé « une manœuvre qui vise à déstabiliser la province à 5 mois de la fin de la législature, pour des intérêts personnels ». Ils ont accusé les députés initiateurs de la déclaration d’être « à la recherche de l’argent et de viser le gouverneur dans leur démarche ».
Dans l’opinion, cette situation suscite une incompréhension totale. Si certains soutiennent la démarche en cours visant la déchéance du Président de l’Assemblée provinciale et à terme celle du gouverneur ; d’autres craignent que la province plonge dans une crise profonde, alors que les quatre dernières années ont été passées en grande partie dans les querelles politiciennes entre l’exécutif et l’organe délibérant.
|La Rédaction