La République Démocratique du Congo engage une profonde réflexion sur l’apport de sa participation à l’organisation internationale de la francophonie. Le gouvernement congolais annonce qu’il n’y aura pas de célébration cette année, à l’occasion de la journée internationale de la francophonie, le 20 mars prochain.
« Cette année, la célébration du 20 mars coïncide avec une période douloureuse pour notre pays, avec les conséquences désastreuses de la guerre que nous impose le Rwanda, dans l’Est de notre territoire national », écrit le délégué général à la francophonie et correspondant national de l’OIF, Monsieur Mabial Ma-Umba.
« Le cœur n’est donc pas à la fête mais c’est l’occasion de jeter un regard critique sur l’appartenance de la RDC à la communauté francophone, sur le rôle qu’elle peut jouer au sein des instances de la Francophonie, sur les bénéfices que la RDC peut en tirer, sur la Francophonie comme instrument au service des intérêts stratégiques de la RDC, sur la Francophonie comme espace de concertation, de dialogue politique et de solidarité internationale, sur la communauté francophone comme espace linguistique de coopération économique et culturelle », poursuit-il.
La délégation générale à la francophonie appelle la société civile à mettre en œuvre les activités qu’elle a prévu dans le cadre de la semaine et de la journée de la francophonie.
Actuellement, l’OIF est dirigée par la secrétaire générale de nationalité rwandaise Louise Mushikiwabo. À cause des relations tendues entre le Rwanda et la RDC, elle n’était pas venue assister aux activités des 9e jeux de la francophonie. D’ailleurs, plusieurs observateurs s’interrogent sur la nécessité de la présence de la RDC dans cette organisation.
|Par Arsène MPUNGA