C’est un cycle infernal auquel on assiste au conseil national de la jeunesse. Deux jours seulement après sa reprise de fonction, le Président du conseil national de la jeunesse est nouveau suspendu par le ministre de tutelle. Dans un arrêté pris le 2 août dernier, Yves Bunkulu reproche à William Mukambila l’insubordination.
« Le 31 juillet, alors que l’autorité saisie de l’ordonnance du conseil d’État pour exécution, il a sapé par son comportement, l’autorité hiérarchique en faisant l’incursion accompagné des bandits recrutés par lui pour semer le désordre dans l’enceinte du secrétariat général à la jeunesse, abritant le siège du conseil national de la jeunesse en ré remplaçant d’office. Pareil acte prouve à suffisance que le concerné manque d’éthique professionnelle qui doit se témoigner notamment par la courtoisie dans tous ses actes, la loyauté en toute circonstance et la politesse envers sa hiérarchie », motive le ministre congolais de la jeunesse dans son arrêté.
Au sein du conseil national de la jeunesse, les voix se lèvent pour dénoncer l’acharnement du ministre Bunkulu. Dans une déclaration à la presse, une partie de membres du bureau du CNJ a renouvelé son soutien à William Mukambila et a appelle à l’intervention du Chef de l’État Félix Tshisekedi pour arbitrer le conflit.
Pour rappel, William Mukambila a été suspendu de ses fonctions de président du conseil national de la jeunesse depuis plus de 7 mois. Il y’a deux semaines, le conseil d’État l’a réhabilité. Alors que le ministre de la jeunesse traînait les pas pour exécuter l’ordonnance de la justice, le président Mukambila a saisi un huissier de la justice qui est venu l’installer le lundi 31 juillet dernier. Deux jours plus tard, il est à nouveau suspendu par le ministre pour insubordination.
|Par Arsène MPUNGA