La semaine se clôture au Kasaï-Oriental comme elle a commencé. Une Vive tension continue de prévaloir à Mbujimayi, après le vote par l’assemblée provinciale lundi 25 juillet d’une résolution de mise en accusation du gouverneur Patrick Mathias Kabeya. Depuis, les manifestations de protestation se multiplient à travers les quartiers du chef-lieu de la province contre cette démarche de la représentation provinciale.
Tout a commencé le jour même du vote de la résolution de mise en accusation. Plusieurs personnes se sont rassemblées spontanément devant le siège de l’organe délibérant et ont exprimé leur désapprobation de la tentative de destitution du gouverneur du Kasaï-Oriental. Elles ont fustigé « la volonté des députés et de la fédération de l’UDPS Mbujimayi de plonger la province dans une nouvelle crise politique ».
Il s’en est suivi plusieurs autres manifestations tout au long de la semaine. Des pneus brûlés par ci, des marchés dispersées par là, les étudiants, les jeunes combattants de l’UDPS et d’autres couches sociales de la population sont sortis pour s’opposer à la tentative de déchéance du chef de l’exécutif provincial.
Cette tension politique a parfois paralysé des activités dans certains quartiers de la ville de Mbujimayi. Ce qui a conduit plusieurs personnes à déplorer l’enlisement se la crise politique dans la province, à 4 mois des élections. D’ailleurs, déplorent plusieurs observateurs, le Kasaï-Oriental s’est illustré comme mauvais élève en cette matière depuis l’alternance de 2018.
Pour sa part, Mathias Kabeya a appelé à l’arbitrage du Chef de l’État. Le gouverneur du Kasaï-Oriental dénonce plusieurs irrégularités qui ont entaché la procédure de sa mise en accusation par l’assemblée provinciale. À ce stade, difficile d’entrevoir la suite des évènements.
|Par Arsène MPUNGA